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Critique de Isacom


J'espérais découvrir la reine Ginga d'Angola, femme de pouvoir au 17ème siècle, figure emblématique (i-co-ni-que dirait-on chez Drag Race), une des Culottées de Pénélope Bagieu.
Le sous-titre, "Comment les Africains ont inventé le monde", me faisait rêver également.
Alors oui, au début du roman on découvre la reine Ginga - "une femme qui jamais ne pliait ; qui n'avait ni Dieu ni maître" - par les yeux d'un narrateur, prêtre et brésilien, qui devient son secrétaire, un homme plein de bienveillance envers l'humanité, horrifié par la guerre et la violence.
Pourquoi pas.
Puis Ginga disparait dans le néant, pour réapparaître fugitivement 30 pages avant la fin. Car le sujet du roman, ce sont les aventures du prêtre. Aventures palpitantes (voyages, piraterie et prison, amours, délices et au diable la soutane) pour qui s'attache au personnage, ce qui n'a pas été mon cas.
"Comment les Africains ont inventé le monde", on ne le saura pas non plus car on rencontre surtout des Portugais, des Brésiliens, des Hollandais et des gitans. Et beaucoup, beaucoup d'esclaves.
En termes de reconstitution historique, le boulot est fait : vous saurez tout sur l'emplacement des forts, le déroulement des batailles et le nombre de victimes. Pas ma tasse de thé. Il est même assez ironique de lire qu'Agualusa a dédié ce livre "à toutes les femmes africaines", alors qu'elles n'y occupent que des rôles très secondaires, puisqu'il nous décrit une histoire faite par des hommes.
Reste le plaisir de lire une belle écriture - dans une traduction impeccable de Danielle Schramm.
Par ailleurs, je crois n'avoir jamais commenté la couverture d'un livre, mais là, ça ne va pas du tout. Alors que dans le roman, lorsqu'apparait la reine Ginga, son goût immodéré pour la parure est mentionné... qui donc, chez Métailié, s'est dit : "Bôôô, c'est une femme, elle est noire, ça va le faire... Avec en plus un sein nu, uh uh" ?
Challenge Globe-Trotter (Angola)
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