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Critique de ElsaK


J'ai lu cette "intégrale" peu de temps après ma lecture de la version de 1978. J'avoue avoir traîné les pieds avant de plonger dedans, par crainte de m'ennuyer, de ne trouver que des rajouts superficiels. Comme d'habitude, Stephen King m'a surpris, et c'est un énorme coup de coeur pour moi que ce roman.

Dès le départ, l'histoire est plus fournie, plus profonde, les personnages mieux détaillés.Ne vous laissez pas rebuter par le nombre de pages, ce roman en vaut largement le coup, et se lit vite. L'écriture de Stephen King est agréable, on est emporté direct, la magie fonctionne même quand on connaît la trame sur le bout des doigts comme moi. C'est un réel plaisir de découvrir d'autres facettes de l'histoire, comme l'hallucinant rooad movie de [i]La Poubelle[/i].

Et Flagg ! "(...) ce qui l'effrayait le plus c'était la façon qu'avaient les gens de s'éloigner dès que vous mentionniez le nom de Flagg, comme s'ils n'avaient pas entendu. certains se signaient furtivement ou faisaient le signe qui éloigne le mauvais oeil. il était le grand :[b] "Celui qui est sans être."[/b] (p.1184). Tout comme l'[i]Innommable[/i] chez Lovecraft , [i]Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom[/i]r de .K. Rowling, Flagg est d'autant plus terrifiant qu'il est mystérieux. Et même si cette version longue nous livre quelques informations , le voile qui l'entoure le dissimule encore !

Cette version donne vraiment toute l'ampleur de la catastrophe, si récente et pourtant totale : les gens ont changé radicalement, ou plutôt les masques sont tombés et les véritables personnalités affleurent et parfois explosent ! Il faut vivre dans l'immédiat, prendre ce dont on a besoin pour survivre quel qu'en soit le prix. Seuls ceux que la peur ne paralyse pas renoncent aux faux semblants : ils peuvent alors être plein de gratitude pour ce hasard qui fait d'eux des survivants et tenter d'être artisans d'une reconstruction dans l'entraide ou y voir la possibilité , enfin,   se venger, de vivre pour soi sans penser aux conséquences, affranchis de la loi et la morale. le libre arbitre, dans toute sa terrifiante splendeur.
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