Depuis sa création, Oh les beaux jours! accorde une large place aux nouvelles voix de la littérature. Rien d'étonnant à ce que Mónica Ojeda, l'une des romancières les plus prometteuses du continent latino-américain, soit à Marseille. Avec Mâchoires (Mandíbula en espagnol), un roman coup de poing aussi tranchant que son titre, l'écrivaine équatorienne, née en 1988, confirme qu'il faudra compter avec elle dans les années à venir. Nourrie à l'évidence par les littératures de l'imaginaire, Mónica Ojeda nous entraîne dans un monde féminin terrifiant et sans limite, explorant dans une langue riche à couper le souffle et une narration sous tension permanente, les relations tortueuses entre les mères et les filles, les élèves et leurs professeurs et les meilleures amies entre elles. On y suit Fernanda, belle et insolente élève de première d'un lycée catholique huppé de Guayaquil, passionnée de littérature, de films d'horreur et de creepypastas, ces légendes urbaines effrayantes et virales qui circulent sur Internet qu'elle partage avec cinq autres lycéennes, s'adonnant aussi avec elles à un étrange rituel sadomasochiste Un jour, l'adolescente se réveille pieds et poings liés dans une cabane au milieu de la forêt équatorienne sauvage. Sa kidnappeuse n'est autre que Miss Clara, sa professeure de lettres. Perturbée psychologiquement par sa mère, harcelée depuis des mois par Fernanda et ses camarades, surnommée la «Madame Bovary latina» par tout le lycée, Miss Clara est hantée par le souvenir de sa propre séquestration par deux élèves de l'ancien établissement où elle exerçait. Entre thriller psychologique (on pense bien sûr à Stephen King) et roman gothique, Mâchoires explore les zones troubles de l'adolescence et la fascination des jeunes filles pour la violence. Un roman ultracontemporain, baroque et haletant, une révélation! __ Un entretien avec Mónica Ojeda (https://ohlesbeauxjours.fr/programme/les-invites/monica-ojeda/) animé par Élodie Karaki (https://ohlesbeauxjours.fr/programme/les-invites/elodie-karaki/), traduit de l'espagnol par Roxana Nadim, et enregitré en public en mai 2022 au conservatoire Peirre Barbizet, à Marseille, lors de la 6e édition du festival Oh les beaux jours !. __ À lire Mónica Ojeda, Mâchoires, traduit de l'espagnol (Équateur) par Alba-Marina Escalón, coll. « du Monde entier », Gallimard, 2022. __ Montage : Clément Lemariey Voix : Nicolas Lafitte Musique : The Unreal Story of Lou Reed by Fred Nevché & French 79 Photo : Nicolas Serve Un podcast produit par Des livres comme des idées (http://deslivrescommedesidees.com/). __ La 7e édition du festival Oh les beaux jours ! (https://ohlesbeauxjours.fr/) aura lieu à Marseille du 24 au 29 mai 2023.
Ce ne sont pas les coups que nous avons pris qui comptent, mais ceux auquels nous avons survécu
Walt Disney a effrayé bien plus de gens que je ne le ferai jamais ! Quand la mère de Bambi explique à son faon le danger qui vient, que les hommes sont entrés dans la forêt, elle résume tout : nous, les hommes, sommes les monstres.
Il n’y a que les ennemis qui se disent la vérité ; les amis et les amants mentent sans cesse, pris au piège dans la toile du devoir.
La vie, mon vieux, c'est pas de la tarte. Si vous n'avez pas le cœur solidement accroché, on vous réduira en bouillie avant que vous n'ayez trente ans.
SHINING.
Je suis fatigué patron, fatigué de devoir courir les routes et surtout d'être seul comme un moineau sous la pluie...Fatigué d'avoir jamais un ami pour parler, pour me dire où on va, d'où on vient et pourquoi...Mais surtout je suis fatigué de voir les hommes se battre les uns les autres. Je suis fatigué de toute la peine et la souffrance que je sens dans le monde. John Coffey
Tu perds la tête, tu déménages, tu travailles du chapeau, tu as les méninges en accordéon, tu as une araignée au plafond, tu as le timbre fêlé, tu ondules de la toiture, tu es bon pour le cabanon. Ou, tout simplement : tu deviens fou.
Le temps emporte tout qu’on le veuille ou non. Le temps emporte tout… le temps efface tout. Et ce qui reste à la fin ce sont les ténèbres. Parfois au cœur des ténèbres on retrouve d’autres personnes et parfois au cœur des ténèbres on les perd à nouveau.
L'imagination est un vêtement trop grand que les enfants mettent longtemps à remplir.
SHINING.
"Les véritables monstres ne sont jamais totalement dépourvus de sentiments. Je crois qu'en fin de compte c'est ça, et non leur aspect qui les rend si effrayants"
Fous un écrivain à poil, fais le tour de ces cicatrices, et il te racontera en détail l'histoire de la plus petite d'entre elles. Les grandes sont à l'origine de tes romans, pas l'amnésie. C'est tout à fait utile d'avoir un peu de talent pour devenir écrivain, mais la seule chose qui soit absolument indispensable, c'est la capacité de se souvenir de la moindre cicatrice.
![]() | Lesperanza
le 31 juillet 2020
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31 réponses
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Quel(s) titre(s) de Stephen King conseillerez-vous pour une ado de 14 ans ?
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Quel est le premier livre de King a avoir été publié ?