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Critique de Ignifuge


[Livre lu dans le cadre de la masse critique.]

"Le village suisse" est un livre que j'ai bien apprécié et je le recommande vivement à chaque personne voulant se faire une idée générale de la Suisse du début du XXe siècle. le livre est facile à lire (pour un adulte) et le style d'écriture oscille, le plus souvent, entre poésie, réalisme et idéalisme. Les impressions et les réflexions de l'auteur sur la culture suisse sont bien retranscrites et permettent au lecteur (qu'il soit Suisse ou non) de réfléchir, lui aussi, à la société dans laquelle il vit. Les notes de la traductrice sont également très utiles et apportent une meilleure compréhension de la société arménienne lorsque l'auteur mentionne son village d'origine.
Les points négatifs que je relèverais pour ce livre peuvent être regroupés en deux catégories et sont liés au contenu (donc aux propos de l'auteur) et non au style d'écriture. de plus, ces points ont également été relevés par la traductrice dans sa préface et je la rejoins donc parfaitement dans ses dires.
Le premier groupe de points négatifs est le suivant : certaines choses décrites par l'auteur, notamment celles liées aux métiers et plus précisément à l'agriculture, ont bien changés depuis un siècle. Certes, ce n'est pas un point très négatif en soi car il est lié au développement logique de la société (avancée technologique, mondialisation, etc.). Cela implique tout de même que certains propos ne ne reflètent plus l'actualité et le devoir du lecteur de garder un esprit critique durant sa lecture.
Le second groupe de points négatifs est lié à l'idéalisation trop poussée de la Suisse. Dans certains passages, l'auteur décrit ses rencontres avec des Suisses qui sont souvent heureux, gentils, serviables ou confiants. Dans d'autres passages, l'auteur idéalise le fonctionnement de la société suisse en décrivant, par exemple, le respect de la propriété d'autrui et de la nature, l'accès à la presse ou encore le fonctionnement de l'école. Bien sûr, il est compréhensible que l'auteur mette l'accent sur les bons côtés de la société suisse pour encourager son peuple à changer et atteindre un niveau de civilisation plus élevé (un meilleur niveau de vie, en d'autres termes), mais une telle idéalisation de la Suisse m'a un peu dérangé.
En conclusion, je répéterai ce que j'ai dit plus haut : ce livre permet d'avoir une bonne vision générale de la Suisse du début du XXe siècle. Que cette vision, même idéalisée, soit celle d'un étranger est également un atout. L'élément principal que je retiens après la lecture de ce livre est le suivant : l'auteur encourage sans cesse le peuple arménien à évoluer. Finalement, je dirai aussi que ce livre contient de bons éléments historiques et de bonnes pistes de réflexion. Il peut donc être facilement utilisé à des fins d'études ou d'analyses.
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