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Critique de jlvlivres


« Etrange clair de lune & Etat d'esprit » traduit par Joëlle Naïm (2016, La Barque, 48 p.) ou histoires de fantômes pour grandes personnes. « Comment ça fait de mourir - étais-tu triste ? / - Très triste ! Mais c'est tout fait facile - tu retiens juste ta respiration et tu fermes les yeux ». Tout commence par « le vol d'un volume d'histoires de Poe dans la bibliothèque de sa mère ». Ce n'est pas bien méchant. Puis il y a tout au long des 23 pages, le déroulement de la bataille de Gettysburg, avec des soldats en papier, et dont Mary et John sont les stratèges. Et puis ce chardonneret, qui entre « pour échapper à la pluie » et qui ressort presque aussitôt. Fugacité du moment. Par-dessus tout il ya cette boite en carton qu'il a reçu du maître. Et dedans « La médaille était en or et reposait sur un coussin de satin bleu ». il la montrerait à Caroline, qui lui montrerait une pièce en or de cinq dollars. Mais, c'est comme cela dans les nouvelles. « Trois jours plus tard, il apprit que Caroline était morte ». La dure bataille entre le rêve et la réalité, surtout chez les jeunes gens. Mais, et c'est là aussi la magie des nouvelles, Caroline revient lui parler. « - Comment ça fait de mourir - étais-tu triste ? / - Très triste ! Mais c'est tout fait facile - tu retiens juste ta respiration et tu fermes les yeux ». Etrange dialogue qui continue « Et quand tu es allongé là, après que tu es mort, en réalité tu fais juste semblant. Tu restes très tranquille, et tu as les yeux presque fermés, mais en réalité tu sais tout ! Tu observes les gens et tu écoutes. / - Mais ne veux-tu pas leur parler, ou sortir du lit, ou du cercueil ? / - Eh bien oui, d'abord, mais c'est plus agréable que d'être vivant ». Mais comme dans les nouvelles, tout finit par s'arranger. « Il se rendit enfin compte que Caroline était morte ».
« Etat d'esprit » est une nouvelle encore plus courte, de 8 pages en petit format. On y retrouve des listes d'objets, ceux qui jonchent un trottoir, ceux d'une vitrine, un bocal où « deux couleuvres d'eau avaient vécu ». Telles un ouroboros, elles se mangent l'une l'autre, jusqu'à disparaitre. C'est encore plus fort que le phénomène de la mémoire de l'eau. Et bien entendu, il y a des fantômes, qui apparaissent et disparaissent. « Et ainsi ne resta que le bocal d'eau ».
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