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Critique de Cigale17


1643-1644. L'Europe cherche à mettre fin à la guerre de Trente ans, mais les alliances sont fragiles, les intérêts des États divergent et ambassadeurs et négociateurs pensent souvent plus à leur intérêt particulier qu'au bien commun. Les choses se compliquent encore quand le comte de Brienne apprend que certaines dépêches envoyées aux négociateurs ont assurément été lues malgré le codage opéré sur chaque missive par le réputé cryptologue et cryptographe Antoine Rossignol. Il fait alors appel à Louis Fronsac, ancien notaire, tout récemment anobli marquis de Vivonne pour services rendus à la couronne. le héros est donc chargé de retrouver le traitre qui a livré les codes aux ennemis de la France.
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Dans ce roman d'espionnage, l'intrigue lente et assez plate occupe finalement une bien petite place. Ce qui fait l'intérêt de ce récit, à mon avis, c'est la foultitude de détails historiques et plus particulièrement ceux qui présentent la vie quotidienne en ville et à la campagne. Les trajets entre l'une et l'autre sont d'ailleurs particulièrement intéressants : le temps nécessaire au trajet, le type de voiture à choisir selon le but du voyage et sa durée, les relais, les auberges, les repas, le coucher, etc. On verra aussi revivre un château, car la précédente aventure de Fronsac lui permet de très importantes rénovations : apporter l'eau au rez-de-chaussée, voire à l'étage, n'est pas une mince affaire ! La vie de la maisonnée est assez détaillée, que ce soit au château ou à l'étude de monsieur Fronsac père, notaire de son état. On comprendra qui mange avec qui, qui dort où, on approfondira les relations entre maîtres et domestiques. Jean d'Aillon fait aussi vivre les petits métiers de Paris (crieurs de vin, crocheteurs de bois) et les privilèges de certaines professions. Ainsi, seuls les cordonniers ont le droit de fabriquer bottes et chaussures. Les savetiers se contentent de les réparer et d'en vendre d'occasion. L'intérêt d'Antoine Fronsac et de sa femme Louise pour les livres servira de prétexte pour donner au lecteur un bref résumé de l'histoire de l'édition et du système des privilèges royaux. On croisera quelques précieuses et précieux, sans trop s'attarder à leur langage. Pour parler de cryptologie et de mathématiques, on rencontrera quelques personnages célèbres : Pierre de Fermat, bien sûr, mais aussi Pascal et bien d'autres. Si, comme moi, vous ne savez pas ce que sont les nombres « amicaux », vous l'apprendrez dans ce roman. Pourtant, la volonté de coller à la réalité de l'époque finit par alourdir le texte : je me suis perdue au milieu de trop de détails, de trop de noms et de titres (on emploie tantôt l'un tantôt l'autre), et j'ai trouvé certains passages vraiment longuets…

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