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Le héros Louis Fronsac a été anobli - chevalier de l'ordre de Saint-Michel - par Louis XIII, lequel n'est plus. Richelieu est mort, Mazarin premier ministre et Anne d"Autriche régente.

Le roman se situe fin 1643, début 1644

Fronsac se voit confier la mission, par Mazarin, d'enquêter sur la disparition d'une partie du code de chiffrage des missives codées, destinées aux ambassadeurs de France préparant le congrès de Münster (préalable au traité de Westphalie mettant fin à la guerre de trente ans). Tout laisse à supposer qu'il y aurait un traitre au bureau du chiffre français. Dans son enquête, Fronsac est aidé par son garde du corps Gaufredi et par Gaston de Tilly, commissaire. Il sera amené à se rendre à Toulouse demander de l'aide au mathématicien Fermat, également conseiller au parlement.

Dans ce livre où l'on croise Blaise Pascal, Porthos, des ducs et des duchesses, des marquis et des marquises, Condé, Coligny (le petit fils de l'Amiral), Guise (le petit fils du balafré), Pierre de Fermat, des moines, des libraires, des notaires et bien d'autres, je me suis senti complétement dépassé, au début, par le nombre de personnages, d'autant qu'Aillon les nomme par leur nom comme par leur titre, ainsi Fronsac devient le marquis de Vivonne, Enghien devient le prince de Condé, de quoi s'y perdre. Cependant petit à petit je m'y suis fait et au fil des pages j'ai pris plaisir à suivre Fronsac dans ses aventures riches en rebondissements, traitrises et faux-semblants.

Fronsac découvrira les traitres et réussira à obtenir de Pierre de Fermat les bases d'un nouveau code inviolable (il ne sera découvert qu'au XIXème siècle selon D Aillon) garantissant la bonne circulation des missives codées. Ce qui n'empêchera pas Mazarin de détourner, grâce à son réseau d'espions, les lettres des autres délégations.

La vie de l'époque, vêtements, moyens de transports, art de vivre, rues, villes, campagne, petits métiers, est bien décrite et d'une lecture agréable.

Pour les amoureux du chiffre : les codes utilisés et celui préconisé par Fermat sont parfaitement bien expliqués et de manière tout à fait compréhensible, exemples à l'appui, pour un profane.

Un mot sur Pierre de Fermat :

il prétendait avoir démontré, sans jamais en fournir la preuve, la proposition de Diophante ou théorème de Fermat (vous savez bien, celui que Lisbeth Salender travaillait dans Millenium II) qui dit : >. Un anglais, Andrew Wiles, l'aurait démontré, à l'aide de l'informatique en 1993, il y a cependant controverse à ce sujet (c'est moi qui le dit, l'ayant lu).

D'Aillon conseille de lire les enquêtes de Louis Fronsac dans leur ordre de parution, ce que je ne savais pas. C'est surtout valable pour l'histoire et non pour l'intrigue.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Un pavé de plus de 500 pages nous immergeant dans le Paris et la France de fin XVIIe au temps du cardinal Mazarin. le tour de force de Jean d'Aillon est de rendre homogène et confondu une histoire romancée, celle du héros Louis Fronsac, jeune chevalier enrôlé comme policier enquêteur par les services gouvernementaux du cardinal, avec un roman historique fourmillant de détails, de personnages, de descriptions en toutes sortes égalant de précision un script de scénario de film. Une réussite totale pour ce roman empli de suspense, écrit ver la fin dans un rythme effréné qui nous tient en haleine jusqu'à la toute fin de l'épilogue. Une histoire policière, un fond d'espionnage, des personnages variés, près d'une centaine, des caractères sympathiques ou haïssables mais tous décrits avec précision dans leur habillement, mode de vie, habitations. Un régal de lecture.
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1643-1644. L'Europe cherche à mettre fin à la guerre de Trente ans, mais les alliances sont fragiles, les intérêts des États divergent et ambassadeurs et négociateurs pensent souvent plus à leur intérêt particulier qu'au bien commun. Les choses se compliquent encore quand le comte de Brienne apprend que certaines dépêches envoyées aux négociateurs ont assurément été lues malgré le codage opéré sur chaque missive par le réputé cryptologue et cryptographe Antoine Rossignol. Il fait alors appel à Louis Fronsac, ancien notaire, tout récemment anobli marquis de Vivonne pour services rendus à la couronne. le héros est donc chargé de retrouver le traitre qui a livré les codes aux ennemis de la France.
***
Dans ce roman d'espionnage, l'intrigue lente et assez plate occupe finalement une bien petite place. Ce qui fait l'intérêt de ce récit, à mon avis, c'est la foultitude de détails historiques et plus particulièrement ceux qui présentent la vie quotidienne en ville et à la campagne. Les trajets entre l'une et l'autre sont d'ailleurs particulièrement intéressants : le temps nécessaire au trajet, le type de voiture à choisir selon le but du voyage et sa durée, les relais, les auberges, les repas, le coucher, etc. On verra aussi revivre un château, car la précédente aventure de Fronsac lui permet de très importantes rénovations : apporter l'eau au rez-de-chaussée, voire à l'étage, n'est pas une mince affaire ! La vie de la maisonnée est assez détaillée, que ce soit au château ou à l'étude de monsieur Fronsac père, notaire de son état. On comprendra qui mange avec qui, qui dort où, on approfondira les relations entre maîtres et domestiques. Jean d'Aillon fait aussi vivre les petits métiers de Paris (crieurs de vin, crocheteurs de bois) et les privilèges de certaines professions. Ainsi, seuls les cordonniers ont le droit de fabriquer bottes et chaussures. Les savetiers se contentent de les réparer et d'en vendre d'occasion. L'intérêt d'Antoine Fronsac et de sa femme Louise pour les livres servira de prétexte pour donner au lecteur un bref résumé de l'histoire de l'édition et du système des privilèges royaux. On croisera quelques précieuses et précieux, sans trop s'attarder à leur langage. Pour parler de cryptologie et de mathématiques, on rencontrera quelques personnages célèbres : Pierre de Fermat, bien sûr, mais aussi Pascal et bien d'autres. Si, comme moi, vous ne savez pas ce que sont les nombres « amicaux », vous l'apprendrez dans ce roman. Pourtant, la volonté de coller à la réalité de l'époque finit par alourdir le texte : je me suis perdue au milieu de trop de détails, de trop de noms et de titres (on emploie tantôt l'un tantôt l'autre), et j'ai trouvé certains passages vraiment longuets…

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En cette fin  année 1643, alors que se prépare le congrès de Münster qui doit fixer les conditions de la fin de la guerre de Trente Ans, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, le comte de Brienne, est extrêmement inquiet. Quelqu'un intercepte les dépêches codées qu'il envoie à ses ambassadeurs.
Y a-t-il un traître au sein du bureau du Chiffre ? Pire, les répertoires secrets de Monsieur Rossignol, servant à la codification de ces missives, seraient-ils en possession de l'Espagne ?
Louis Fronsac, l'ancien notaire, se voit confier la résolution de ces énigmes. En dépit de ses indéniables qualités d'enquêteur, le héros risque d'avoir bien des difficultés à éclaircir une affaire qui exige d'être rompu aux arcanes de la diplomatie et de l'espionnage.
On retrouve, dans cette nouvelle aventure, Louis de Fronsac, que j'avais eu plaisir à découvrir dans "la mystère de la chambre bleu" à la fin des année 90. Pourtant notre notaire devenu depuis Marquis de Vivonne avait bel et bien décidé de prendre un peu de bon temps auprès de sa jeune épouse. Mais affaire d'Etat, ici, oblige !
Et dans ce nouvel épisode emprunté à L'histoire de France, Jean d'Aillon révèle une parfaite maîtrise de son sujet qui vaut au lecteur d'être transporté au coeur de la Régence, dans une France affaiblie par la guerre de Trente Ans et déchirée par les rivalités des pairs du royaume.
Il sait en outre donner du relief à son personnage qui prend de l'envergure au fil des aventures dont il est le héros.
Un vrai régal tant les rebondissements demeurent inattendus.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Encore deux ans se seront écoulés entre ma lecture précédente des aventures de Louis Fronsac et ce nouvel épisode. Et encore une fois, j'ai beaucoup aimé retrouver ce personnage.

Cette fois-ci, Jean d'Aillon mêle fort habilement Histoire, enquête et mathématiques ! Ou plus précisément la cryptographie. À première vue, certains pourraient être réfractaires, mais ce serait dommage. Car loin d'assommer son lecteur, l'auteur a le don de le passionner, en mettant au service de l'intrigue un style fluide et clair, en expliquant très simplement les concepts avec lesquels il joue. On croise donc de nombreux scientifiques dans ce roman : Mersenne, Blaise Pascal, Pierre de Fermat et sa fameuse conjecture (devenue théorème depuis 1994), ou encore le cryptologue Antoine Rossignol. Car voici le prétexte à toute l'histoire : déniché, dans le service du Chiffre, chargé de coder et décoder les missives diplomatiques, l'espion qui y est caché. Car nous sommes en pleine période de négociations avec nos ennemis et il faut garder toutes les cartes en main. Et c'est là que la célèbre conjecture de Fermat peut être utile.

À côté de ces scientifiques, ce sont aussi les grands noms de France du XVIIe siècle que nous croisons : Abel Servien, Hugues de Lionne, le marquis de Fontrailles, Michel le Tellier ou le jeune Colbert. Sans oublier le cardinal Mazarin qui gouverne, puisque Louis XIV n'a pas encore 8 ans. Comme d'habitude, il faut un peu s'accrocher pour ne pas se perdre dans toutes les appellations que peut prendre un unique personnage : à la cour de France, les titres sont nombreux et les interlocuteurs passent facilement de l'un à l'autre.

Encore une très bonne aventure de Fronsac. Comme j'aime dans cette série, on apprend et on s'amuse tout en même temps. Je ne peux donc que conseiller. J'espère cette fois ne pas attendre deux ans avant de retrouver le chevalier, d'autant que d'autres tomes sont déjà sur mes étagères !
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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J'ai trouvé ce nouveau roman des aventures de Louis Fronzac, moins intéressant, les formules mathématiques et les difficultés rencontrées lors des voyages sont des passages un peu longs et ennuyeux, cela manquent un peu d'action.
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Voici un roman historique passionnant sur un thème méconnu, la cryptographie... ouh là, quel mot barbare ! Mais rassurez-vous, rien de terrible, pas besoin d'être un mathématicien pour lire ce roman ! Tout le monde connaît le traité de Münster, mais savez-vous comment se déroulaient ces négociations de manière générale ?
Avec ce roman, vous plongerez dans les arcanes de ces négociations souvent longues, de ce milieu secret et mystérieux peuplé de personnages plus étranges les uns que les autres. Vous y apprendrez, entres autres, que chaque pays concerné envoyait plusieurs ambassadeurs avec leurs conseillers et leurs secrétaires. Les négociateurs rendaient compte des propositions qui leur étaient faites, soit à titre privé, soit à titre public, par les autres négociateurs. Ils envoyaient alors des courriers au ministère des Affaires étrangères qui élaborait une réponse, parfois des contre-propositions, et des courriers ou des estafettes apportaient ces mémoires aux négociateurs. Toutes les correspondances étaient chiffrées et là est le coeur de l'intrigue menée tambour battant par Jean d'Aillon. le contexte historique est superbement décrit, le style élégant et vif, et les personnages bien dessinés. Et j'ai apprécié qu'il ait réservé les explications plus scientifiques et historiques en fin d'ouvrage pour ne pas interrompre le récit. Que du bonheur !
Lien : http://romans-historiques.bl..
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L'histoire se situe fin 1643, alors que se prépare le congrès de Münster qui décidera des conditions de la fin de la guerre de Trente ans. le comte de Brienne (secrétaire d'État aux Affaires étrangères) est en émoi : les dépêches codées qu'il envoie à ses ambassadeurs sont interceptées. le bureau du Chiffre est dans la ligne de mire. Les répertoires secrets servant à la codification sont peut-être en possession de l'ennemi. Mazarin va demander au jeune Louis Fronsac d'enquêter à ses risques et périls, mais courageusement secondé par son fidèle Gaufredi, divers associés, sans oublier des femmes de tête !

*******************

De Paris à Toulouse, Jean d'Aillon nous balade dans de piètres carrosses cabossés qui cheminent cahin-caha sur des routes bordées de brigands pendus. Une originale et subjugante manière de découvrir la misérable vie des français de cette époque : saleté, sécurité très aléatoire des biens et des personnes. Une merveilleuse épopée qui nous fait rencontrer les grands logiciens de l'époque : Blaise Pascal, Pierre de Fermat, dont les raisonnements résonnent encore à nos esprits.

Sidérantes pages où l'on apprend que 26 est un nombre unique, non pas parce qu'il est le seul entier placé entre 25 et 27, mais entre un carré et un cube (25 est le carré de 5 et 27 est le cube de 3).

Un mot encore : quelle est donc cette conjecture de Fermat qui donne le titre à l'ouvrage ? Tout d'abord, il faut lire l'équation suivante : 52 = 32 + 42 (25 = 9 + 16) et annoncer la conjecture suivante :

un cube n'est jamais la somme de deux cubes

une puissance quatrième n'est jamais la somme de deux puissances quatrièmes

et plus généralement aucune puissance supérieure à 2 n'est la somme de deux puissances analogues.


Fermat aurait démontré cette conjecture, également connue sous le terme de "Diophante", ses calculs sont d'ailleurs évoqués dans le roman, mais il faudra attendre 1995 pour en retrouver la démonstration.
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Très bien écrit et documenté, malgré quelques longueurs
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Enquête de contre-espionnage sous la Régence. Une immersion dans l'époque très instructive.
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