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Critique de Garoupe
Locataire, tu perds ton sang froid !
Vous êtes propriétaire d'un petit coin de terre où vous fîtes construire un petit abri que vous louez à la semaine pendant les vacances ? Alors ne lisez pas ce livre… Vous allez devenir propriétaire d'un espace suffisant pour créer une chambre d'hôte ou un gîte et mettre un peu de beurre dans les épinards ? Vos épinards n'ont pas besoin de ça et vous non plus : lisez impérativement ce livre avant de passer chez le notaire et d'appeler des entrepreneurs de toute façon forcément véreux pour leur demander des devis forcément pharaoniques.
Tudual Akflor nous livre une histoire de lutte du bien et du mal (enfin, du bien, c'est assez relatif) en version « ring de boxe » où s'affrontent, devant nos yeux béats d'admiration et noyés de larmes de rire, Jean-Luc Kazec (oui, il est breton) et John Canari (oui, il est parisien). Jean-Luc, c'est le propriétaire et John c'est son locataire aussi appelé « son pire cauchemar ».
Jean-Luc n'est pas, loin s'en faut, un être parfait : retraité, il touche une pension de misère qu'il essaie d'arrondir en louant un petit cabanon (son pennti) à la semaine, il aime sa femme comme on aime ses voisins au fil du temps, plus par habitude et confort que par véritable passion, il ne s'intéresse pas vraiment aux autres, en dehors des potes avec qui il peut écluser quelques bouteilles assez régulièrement.
John est un locataire au départ assez lambda : certes, il a une grosse voiture, beaucoup de valises pour une semaine et une façon de prendre les gens de haut qui devraient mettre la puce à l'oreille du premier propriétaire venu, mais notre Jean-Luc est un peu bas du front et ne voit rien venir. Et pourtant, « il va prendre cher » notre Jean-Luc et tout va y passer : du saccage de son jardin, à celui de la maisonnette ou de sa voiture, Jean-Luc va tout subir sans pouvoir faire quoi que ce soit, son hôte prenant à chaque fois soin de ne pas être pris la main dans le sac à embrouilles. Et Dieu sait qu'il sort ses mauvais tours et autres noeuds de son sac tel un magicien qui ferait sortir les mille colombes de Mireille Mathieu de son chapeau. C'est sans fin…
Et Jean-Luc s'enfonce inexorablement dans une spirale perverse qui ne pourra voir que la victoire par KO de l'un ou l'autre des protagonistes.
Tudual Akflor livre ici un récit à la fois féroce, drôle, émouvant parfois, où les bassesses de chacun n'en ressortent que mieux, où le génie manipulateur de l'un ne répond que mieux à l'ingéniosité croissante dont tente de faire preuve l'autre pour se débarrasser du premier. Accessoirement, les avocats en prennent pour leur grade, les bretons alcooliques (oui, je sais, on appelle ça un pléonasme) aussi. Enfin, tous les personnages ont l'art, sous la plume subversive de Tudual Akflor, de se rendre plus détestables les uns que les autres, les ceintures des catégories WBC et WCC revenant au final à Jean-Luc et John, ce dernier étant quand même vainqueur aux points pour l'unification des titres !
Bref, ce livre, qui relève plus de la tranche de vie poussée à la caricature, n'est ni un polar ni un thriller, plutôt un roman noir à l'humour jaune…
Lien : http://wp.me/p2X8E2-Eg
Vous êtes propriétaire d'un petit coin de terre où vous fîtes construire un petit abri que vous louez à la semaine pendant les vacances ? Alors ne lisez pas ce livre… Vous allez devenir propriétaire d'un espace suffisant pour créer une chambre d'hôte ou un gîte et mettre un peu de beurre dans les épinards ? Vos épinards n'ont pas besoin de ça et vous non plus : lisez impérativement ce livre avant de passer chez le notaire et d'appeler des entrepreneurs de toute façon forcément véreux pour leur demander des devis forcément pharaoniques.
Tudual Akflor nous livre une histoire de lutte du bien et du mal (enfin, du bien, c'est assez relatif) en version « ring de boxe » où s'affrontent, devant nos yeux béats d'admiration et noyés de larmes de rire, Jean-Luc Kazec (oui, il est breton) et John Canari (oui, il est parisien). Jean-Luc, c'est le propriétaire et John c'est son locataire aussi appelé « son pire cauchemar ».
Jean-Luc n'est pas, loin s'en faut, un être parfait : retraité, il touche une pension de misère qu'il essaie d'arrondir en louant un petit cabanon (son pennti) à la semaine, il aime sa femme comme on aime ses voisins au fil du temps, plus par habitude et confort que par véritable passion, il ne s'intéresse pas vraiment aux autres, en dehors des potes avec qui il peut écluser quelques bouteilles assez régulièrement.
John est un locataire au départ assez lambda : certes, il a une grosse voiture, beaucoup de valises pour une semaine et une façon de prendre les gens de haut qui devraient mettre la puce à l'oreille du premier propriétaire venu, mais notre Jean-Luc est un peu bas du front et ne voit rien venir. Et pourtant, « il va prendre cher » notre Jean-Luc et tout va y passer : du saccage de son jardin, à celui de la maisonnette ou de sa voiture, Jean-Luc va tout subir sans pouvoir faire quoi que ce soit, son hôte prenant à chaque fois soin de ne pas être pris la main dans le sac à embrouilles. Et Dieu sait qu'il sort ses mauvais tours et autres noeuds de son sac tel un magicien qui ferait sortir les mille colombes de Mireille Mathieu de son chapeau. C'est sans fin…
Et Jean-Luc s'enfonce inexorablement dans une spirale perverse qui ne pourra voir que la victoire par KO de l'un ou l'autre des protagonistes.
Tudual Akflor livre ici un récit à la fois féroce, drôle, émouvant parfois, où les bassesses de chacun n'en ressortent que mieux, où le génie manipulateur de l'un ne répond que mieux à l'ingéniosité croissante dont tente de faire preuve l'autre pour se débarrasser du premier. Accessoirement, les avocats en prennent pour leur grade, les bretons alcooliques (oui, je sais, on appelle ça un pléonasme) aussi. Enfin, tous les personnages ont l'art, sous la plume subversive de Tudual Akflor, de se rendre plus détestables les uns que les autres, les ceintures des catégories WBC et WCC revenant au final à Jean-Luc et John, ce dernier étant quand même vainqueur aux points pour l'unification des titres !
Bref, ce livre, qui relève plus de la tranche de vie poussée à la caricature, n'est ni un polar ni un thriller, plutôt un roman noir à l'humour jaune…
Lien : http://wp.me/p2X8E2-Eg
