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Critique de BazaR


Ce deuxième volume des Essentiels Captain Marvel regroupe les épisodes 22 à 46 de la série éponyme originellement publiés entre 1972 et 1976 (et en France dans le magazine Strange). Il est de facture très inégale.

Après trois épisodes mal écrits, mal dessinés, Jim Starlin prend les commandes. Starlin, c'est l'homme qui toute sa vie a porté à bout de bras la saga de Thanos. C'est le grand début de la saga qu'il développe ici. Et c'est magnifique.

Pour affronter Thanos, ce titan neveu de Zeus amoureux de la mort à la recherche du Cube Cosmique, il fallait un adversaire à sa mesure. Starlin offre à Mar-Vell une nouvelle transformation, le poussant à rejeter son passé de guerrier et à embrasser une carrière de Protecteur de l'Univers, plus centré sur la négociation et la compassion, et surtout possesseur de la Conscience Cosmique. Magnifiquement scénarisée (surtout au début), très bien dessinée (par Starlin lui-même), rassemblant une foultitude de héros contre un ennemi devenu un Dieu, cette épopée est magique. Elle se termine malheureusement comme à chaque fois que Thanos touche au Pouvoir Suprême : il devient idiot, traîne à éliminer ses ennemis (des insectes pour lui) et finit mal.

Puis Jim Starlin s'en va. Il abandonne Mar-Vell pour développer la nouvelle Némésis de Thanos : Warlock. Et le soufflé retombe. Il tient quand même le temps de quelques importants épisodes. C'est là que Mar-Vell affrontera Nitro et devra colmater un container de gaz létal qui finira par le tuer d'un cancer. C'est aussi là que Uatu le Gardien subira son procès pour intervention dans les affaires humaines et redeviendra cet être silencieux qui se contente de regarder les évènements sans intervenir.
Ensuite… bof ! Les nouveaux auteurs essaieront de développer la relation fusionnelle entre Mar-Vell et Rick Jones et de faire revenir l'Intelligence Suprême des Krees sur le devant de la scène, mais c'est plat, fade, parfois même ridicule (comme cette planète qui imite une ville du Far-West du 19ème siècle).

Il manque une vie à Captain Marvel, des gens à aimer, quelque chose pour s'identifier à lui. Fan de toujours de ce héros, je comprends aujourd'hui quelles sont ses faiblesses qui pousseront Marvel Comics à arrêter les frais au numéro 62. Les Essential semblent s'arrêter au n°46. La suite avait été publiée en France dans le magazine Titan.

Jim Starlin reviendra pour scénariser sa mort, lui fournissant un enterrement de première classe. A ma connaissance, c'est un des rares super-héros qui soit vraiment mort, pour de bon.
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