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Critique de Fandol


La bombe, impressionnante bande dessinée réalisée par Didier Alcante et Laurent-Frédéric Bollée, pour le scénario, avec Denis Rodier pour les 450 planches de dessin, me tentait vraiment et m'effrayait aussi un peu…
Heureusement, sans problème, Vincent, me l'a confiée et j'ai pu me lancer dans une lecture terrible de sens et de révélations sur l'Histoire. Peu de temps avant, au cinéma, j'avais vu Oppenheimer et je voulais en savoir plus sur cette bombe atomique créée par d'éminents scientifiques et larguée sur Hiroshima puis Nagasaki, au Japon, sur décision des dirigeants et militaires des États-Unis, au début du mois d'août 1945.
Ici, le noir et blanc est de rigueur et les dessins de Rodier sont d'une éloquence remarquable. Il a su jouer sur les ombres car, c'est justement une ombre qui a décidé Alcante pour se lancer dans cette folle aventure : raconter La bombe.
Cette fameuse ombre est celle fixée par un être humain sur les marches de la banque Sumimoto, le 6 août 1945, à 8h 15. Ces escaliers ont été conservés et exposés dans le seul bâtiment rappelant ce désastre, près de l'hypocentre de l'explosion. Inscrit au Patrimoine mondial de l'Humanité, le « Mémorial de la Paix d'Hiroshima, dôme de Genbaku » est situé dans l'ancien palais d'exposition industrielle.
Cette catastrophe fit, le jour de l'explosion, 70 000 morts à Hiroshima et 40 000 à Nagasaki, un bilan qui s'éleva rapidement pour atteindre, cinq ans plus tard, 140 000 morts à Hiroshima et 80 000 à Nagasaki…
Pour tenter d'essayer de comprendre comment on en est arrivé là, les auteurs donnent la parole à l'uranium, matière utilisée jusque-là dans la verrerie et la céramique puis dans les recherches sur la radioactivité. Hélas, on ne va pas s'arrêter là car la course à l'armement atomique est lancée avec des chercheurs comme Leo Szilard ou Enrico Fermi, Prix Nobel de Physique en 1938. À partir de là, l'histoire m'emmène au Japon, en Allemagne, en Angleterre, en Tchécoslovaquie, en Russie, en Norvège, au Congo belge car la Seconde guerre mondiale déchire la planète.
Les scénaristes se sont appuyés sur des recherches historiques poussées afin de faire bien comprendre un engrenage impitoyable.
Pourtant, nous sommes à la fin de la guerre, en 1945, lorsque la décision finale est prise. En effet, le Japon refuse de capituler, lance ses kamikazes sur les bateaux ennemis, ne fait aucun cas de la vie humaine de quelque camp qu'il soit.
Une autre solution aurait-elle pu advenir ? Sûrement, mais impossible de refaire l'Histoire. Il faut simplement tenter de la comprendre et surtout ne pas oublier.
Pour cela, une oeuvre comme La bombe, cette bande dessinée, ce document graphique remarquable publié par Glénat, doit être lu. C'est primordial.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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