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Même si on sait tout cela, je trouve que c'est un peu différent de le voir au travers des yeux du personnage de "l'immigré"... pas "l'expat'" parce qu'il n'a pas le bon passeport.
Cette BD est la somme de tout ce que subissent les étrangers non européen en vivant en France, pendant que nous, nous voyageons librement dans leurs pays.
Ca interpelle
Ca gène
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Je sais bien que c'est difficile actuellement pour un jeune issu directement du Maghreb de venir étudier en France et de faire face sournoisement à un racisme latent.

La scène de la fouille corporelle sans aucune raison Gare du nord à Paris par des forces de l'autorité m'a particulièrement choqué. Si les agents ne trouvent rien de répréhensible, on ne dit pas « tires toi » après une fouille humiliante devant les voyageurs. Il faut se montrer plus respectueux envers des êtres humains pour ne pas les affecter et les conduire vers un sentiment de haine et d'injustice. Je pense sérieusement que les codes de conduite de nos honorables policiers seraient sérieusement à revoir sans vouloir m'immiscer dans leur gestion parfois difficile des situations rencontrées.

Certes, les attentats ont fait beaucoup de mal à notre pays et à d'autres parmi nos démocraties, et cela se ressent comme c'est souvent évoqué dans cette oeuvre qui pose de bonnes questions. Cependant, tous les musulmans ne sont pas des terroristes et rien que de faire cet amalgame peut paraître choquant.

Maintenant, je comprends que Bilal puisse être vexé par les amis de sa petite amie quand ces derniers évoquent des expatriés pour parler de jeunes européens qui travaillent à l'étranger quand on parle d'immigrés pour des africains venant en Europe. Là encore, il y a une différence de valeur dans la sémantique. Et il y aura plein d'exemples de ce genre qui mis bout à bout conduit à une conclusion peu enviable.

Cependant, Bilal va se fâcher avec une frange de la population qui se montre beaucoup plus ouvert que des racistes purs qu'on croise ouvertement dans le métro part exemple. Je l'ai trouvé bien dur avec sa petite amie mais au fond, on ne peut que le comprendre. L'auteur va mener sa démonstration jusqu'au bout et c'est tout à son honneur pour faire comprendre le lecteur. J'aime bien ce genre de bd assez engagée.

J'ai cependant un gros bémol. le rejet ne se fait pas seulement pour des étrangers mais parfois et souvent à l'intérieur d'un même pays pour des gens de catégories sociales différentes. le rejet et donc la douleur est la même. On peut savoir ce que Bilal ressent au fond de son coeur.

Maintenant, j'aimerais dire une chose afin de résoudre cette équation infernale. Je suis persuadé que ces pays du Maghreb sont très mal gouvernés par des gens corrompus et incompétents et qu'il faudrait bâtir une véritable démocratie avec des dirigeants parvenant à construire une croissance économique durable. Ils en ont les ressources par exemple le pétrole pour l'Algérie ou le tourisme pour la Tunisie et le Maroc.

Cela doit également s'accompagner par une liberté pour tous et notamment pour les femmes et non des entraves au nom d'une religion quel quelle soit. C'est ce qui fait la grosse différence avec une société laïque et donc plus tolérante. Est-ce que Bilal peut entendre également ces arguments ?

Bref, une lecture qui s'avère assez marquante et qui pose des questions sur ce qui se passe actuellement dans notre société démocratique et pourtant tolérante.
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Bilal, étudiant tunisien quitte un pays mal remis d'un printemps arabe aux déflagradations certaines pour arriver à Paris, afin de poursuivre ses études grâce à une bourse au mérite, et terminer son master d'histoire contemporaine.

Alors que s'ouvrait à lui un champs des possibles fantastiques , Bilal va se rendre compte de façon insidieuse, mais cependant manifeste, ce que c'est qu'être un musulman au pays des droits de l'homme, dans une France en plein questionnement( repli?) identitaire.Entre espoirs et désillusions , Bilal va se rendre compte qu'il vit bien mal tous ces mots, contrôles d'identités ou regards qui lui font comprendre qu'il reste l'étranger dans une France qui le tolère à peine

Hélène Aldeguer, déjà auteur d'un jolie fresque Après le printemps (prix de la BD politique France culture 2019), auscultant les contradictions de la jeunesse arabe contemporaine, propose, avec ce nouvel album un récit à la fois fort et subtil sur le déracinement intérieur et les frontières géographiques et culturelles que la société impose malgré elle à des jeunes en quête d'un monde meilleur.

Une belle observation des ambivalences de deux sociétés -arabe et européenne- pour un album qui pousse à une réflexion, voire une prise de conscience salutaire .

Un trait faussement simple appuie cette peinture sensible et intelligente d'une auteure de Bd, qui à moins de 30 ans s'impose comme la spécialiste de la jeunesse arabe d'aujourd'hui.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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🦊 Ce qui nous sépare de Hélène Aldeguer dans un tout autre genre nous ramène à cette quête d'identité, au racisme et aux préjugés. Avec une forte élégance et une certaine retenue, avec une vie plutôt banale, l'essentiel est bien présent. Celui de combattre ces petites phrases lachées à la va-vite. Vous savez, celles qui vous échappent parfois sans penser à mal , sauf que de l'autre côté il y a une sensibilité d'un être qui aimerait être jugé sur ce qu'il est, un Homme identique aux autres. On a tendance à vouloir se démarquer, certaines aimeraient pourtant être logés à la même enseigne. Bilal est un immigré tunisien à Paris, sa famille restée à Tunis, ne supporte plus les regards ou paroles qui le font passer pour un immigré. Comme si le Maghreb devait être classifié de manière différente d'un expatrié suédois. Il n'y a pas de tragédie et pourtant l'album tire une force par son dessin tout d'abord légèrement arrondi et bien défini. Mais également par la forme où il se dégage un discours, une force, de ce jeune tunisien, triste et abattu des préjugés qu'il côtoie. Hélène Aldeguer expose, dit les choses sans jamais braquer, avec une intelligence graphique saisissante. Les couleurs parfois criardes, entre le bleu pastel et l'organe surligné font de cet album engagé une vraie réussite. Au sein du couple qu'il forme avec Léa, là aussi, les mots peuvent blesser, encore plus lorsque le couple est en danger. On dit souvent qu'on est tous le raciste d'un autre. C'est une réalité. Alors bien sur, Bilal s'évertue à être dans la contestation totale de chaque mot utilisé. Mais peut-il en être autrement lorsqu'il se fait dans une gare sans raison, excepté qu'il porte un survêtement ? C'est dans ce sens que l'auteure en devient subtile, elle arrive avec malice à nous mettre à la place de Bilal de manière évolutive. Avec un parallèle de la Tunisie post révolution, avec une famille qui reste au pays en espérant que l'étudiant réussisse coute que coute, ce roman graphique aux cases millimétrées excelle par son efficacité•••
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Une BD dont je n'ai pas compris la fin, qui est très brutale et m'a laissé sur ma faim. Finalement, comme un peu toute cette histoire, ce qui est fort dommage.

À la base, il y avait tous les éléments réunis pour passer un bon moment, pour sensibiliser à la différence, au racisme via le personnage principal qui se retrouve en France pour ses études et fait face à pas mal de préjugés de la part de Français par diverses situations. J'ai trouvé que si son lien avec sa soeur était touchant et avait été développé correctement (même si je pense que de continuer le développement n'aurait pas été une mauvaise idée), j'ai trouvé que le reste restait en surface. On se rend compte que des situations sont injustes, certaines remarques de la part du personnage sont pertinentes, mais cela reste en surface et ne donne pas la sensation que l'on avance dans l'intrigue…

En plus de cela, l'esthétisme n'est pas du tout ce que je préfère. Les aplats de couleurs, les traits qui se veulent modernes, mais finalement grossiers et à mon sens, ne rendent pas justice à l'émotion de certains moments n'ont pas été une agréable surprise. Pour cela, j'ai aimé que cet ouvrage ne soit pas long.

Pour moi, ce n'est donc pas la meilleure lecture que je recommencerai pour sensibiliser autour du racisme…
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(SC971) Ce court récit nous raconte le quotidien de Bilal, jeune et brillant tunisien, qui a obtenu une bourse pour étudier à Paris. Il y est confronté au racisme ordinaire et aux préjugés de ses copains, y compris sa petite amie Léa, une jeune parisienne. Point de violences, mais des petites phrases, des petites humiliations quotidiennes comme ce contrôle d'identité par des policiers irrespectueux. Dans le même temps, il est en contact avec sa soeur, restée au pays, qui manifeste toujours, deux ans après le Printemps arabe, avec la jeunesse de son pays, tout en rêvant d'obtenir comme lui une bourse d'études. La mort de son cousin, dont le corps est repêché en mer Méditerranée, ainsi que la façon dont sont traités en préfecture ceux qui comme lui veulent renouveler leur titre de séjour en France, lui font prendre conscience avec une acuité nouvelle de sa situation d'immigré en France. le ton est juste, sur un sujet d'actualité. le graphisme dans les tons orange et bleu est assez agréable. Oui pour le Prix niveau lycée, à voir pour le collège.
(MAB971) oui pour le collège et le lycée
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