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Citations sur L'ours et la baleine (7)

Staline était persuadé que l’Allemagne n’attaquerait pas l’U.R.S.S. avant d’achever ses conquêtes en Europe centrale et balkanique et avant d’avoir mené à bien son conflit armé inévitable avec l’Angleterre et son alliée, la France. Le Kremlin n’était pas sûr si ce conflit armé dégénérerait dans une véritable guerre, ou se terminerait par des accords, à l’issue de quelque vague conférence de paix établissant une sorte de compromis à la suite duquel l’Allemagne pourrait se jeter contre la Russie, ayant derrière elle les ressources des pays danubiens. En tout cas, il restait à la Russie du temps pour se préparer, pour observer les évènements, pour découvrir les faiblesses du troisième Reich et aussi pour chercher des alliés éventuels. Parmi eux, le Gouvernement soviétique comptait surtout sur les États-Unis
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Moscou attendait fiévreusement les réactions de Londres et de Paris, surtout de Paris, lié à la Tchécoslovaquie par un traité d’alliance qui aurait pu déclencher, par le jeu des alliances mutuelles, des interventions britanniques, roumaines, yougoslaves, sans parler de la Pologne, liée elle aussi à la France. Une guerre pour la Tchécoslovaquie aurait été une guerre du slavisme contre le germanisme, où l’U.R.S.S. n’aurait pu rester neutre.
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Partisan d'une amitié avec les peuples coloniaux, Tchichérine craignait que l'Islam ne constituât un obstacle à notre pénétration en Asie. Le cas d'Enver n'était pas pour lui un cas isolé. Il fallait toujours s'attendre à ce que le clergé mahométan se révèlât aussi hostile à notre doctrine matérialiste que le clergé d'autres religions.
Le camarade Lénine n'était pas de cet avis. Bien qu'il ait répété, après Karl Marx, que " la religion est l'opium du peuple", Lénine, en véritable dialecticien, considérait que la religion et ses serviteurs, le clergé, constituaient deux choses différentes. Le clergé est toujours enclin à un compromis avec le pouvoir. L'hostilité du clergé orthodoxe en Russie envers la révolution de 1917 s'explique par le fait que ce clergé ne croyait pas en notre victoire. Quant au clergé musulman de Russie, il a été beaucoup plus enclin à entretenir, dès le début de la Révolution, des contacts suivis avec le pouvoir soviétique
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Or nous savons maintenant par les archives que la Russie observa scrupuleusement ses obligations, d'après le traité de Tilsitt, jusqu'en 1810, où un navire battant pavillon neutre vint jeter l'ancre dans l'embouchure de la Néva. La cargaison de ce navire se composait de marchandises coloniales provenant de la maison Favenne de Londres, où le William Gustave avait fait escale. Les douanes russes, observant les stipulations du traité de Tilsitt avaient confisqué la cargaison. Alors, l'armateur, le négociant Guillot, de Bordeaux, réclama aux Russes la cargaison, car le William Gustave avait une licence impériale signée par Napoléon, qui lui accordait le privilège de commercer avec l'Angleterre.
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William Pitt continua le marchandage. L'ambassadeur de Sa Majesté vint voir Panine. L'Angleterre proposa à la Russie l'île de Minorque et même la forteresse de Gibraltar (!) Panine refusa derechef...
Les 100.000 cosaques demandés pour un délai de cinq ans pour "pacifier" l'Amérique en révolte auraient dû apporter à la Russie un bénéfice de 5 millions de livres, somme fabuleuse à cette époque...
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Un ingénieur américain, Richard Lewis, a rapporté un épisode de son séjour à Dnéprostroï :
"Les Russes jouaient souvent le dimanche à leur jeu national, "Lapta", ressemblant à notre base-ball. Nous, les techniciens américains, avions aussi notre équipe sportive. Or un jour l'équipe russe, battue deux fois de suite, dépêcha chez nous son capitaine, pour demander que nous envoyions un "expert" pour jouer avec elle et lui permettre de gagner. "On vous a envoyé ici pour nous aider à construire le barrage, dirent les Russes, cela ne vous empêche pas de nous "apprendre à bien jouer!"
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Toutes ces frictions ne représentaient que l'arrière-plan du problème capital qui envenimait les relations russo-américaines, celui des relations russo-britanniques. Au fur et à mesure que le danger hitlérien disparaissait, la politique de Winston Churchill redevenait celle de Palmerston, de Disraeli et de Curzon.
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