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Critique de SerialLecteurNyctalope


•OVNI IMPROMPTU•
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🦊 Des livres comme celui-ci on n'en fait plus. Etoiles vagabondes est un roman philosophique, à la façon De Voltaire, Sholem Aleykhem manie les situations ubuesques comme personne. L'humour ? Évidemment, un humour enrobé de tendresse et d'absurde. Un humour juif maniant la langue yiddish. J'y ai vu Popeck et son accent à tomber. J'y ai reconnu des personnages à la fois touchants et terriblement incarnés. Mais j'y ai surtout vu mon grand-père et ses expressions qui lui sont propres. Cent ans plus tard en 2020, certaines marques de langage demeurent identiques, cette culture qui ne s'étiole pas. Lui seul a cette faculté à m'émouvoir au-delà de ses rides. J'aurais voulu que tu puisses lire et en comprennes toute la portée pour t'offrir ce roman. C'est ton anniversaire aujourd'hui. Rien n'est laissé au hasard•••
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🦊 le rythme est effréné grâce aux chapitres courts et dialogues percutants, une histoire d'amour entre deux enfants, sept cent pages. Jamais je n'aurais pensé qu'il me tiendrait en haleine tout du long. Et pourtant. Avec truculence et subtilité, avec facilité et humour de répétition, ce roman excelle par sa capacité à transfigurer les genres. Leybl, fils d'une grande famille et Reyzl fille du chantre du village vont se croiser et ne plus se lâcher à Holenechti. Pourtant l'arrivée d'une troupe de théâtre yiddish va rebattre les cartes•••
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🦊 Étoiles vagabondes traduit par Jean Spector rend hommage au premier romancier yiddish, sûrement le plus grand de tous les temps. Publié entre 1909 et 1911 dans les pages d'un journal polonais par séquences, sa découverte fut une bénédiction à sa lecture. C'est à la fois de la littérature, de l'art et un ovni. Les trois mantras de la maison d'édition du Tripode. le titre rebondit phonétiquement tout autant que ses personnages. Parce que Béni Rafalowitch, le père du jeune garçon, ne parle pas comme tout le monde, insérant des métaphores pour des mots simples, tout est alors imagé. Car là, demeure la force de Sholem Aleiykhem, chaque personnage en devient cinématographique, chacun d'eux naît d'une puissance narrative impressionnante. A l'image d'une pièce de théâtre on embarque au coeur de ces familles juives de l'est au début du siècle. Ces familles là que l'auteur ne verra pas mourir dans des camps de concentration vingt ans plus tard••••••
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