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Critique de tynn
Peut-on espérer voir un jour les éternels conflits confessionnels se terminer quand on prend le recul historique concernant les pays du Moyen Orient ? L'actualité de 2014 reste navrante et ne montre pas un chemin de paix...
En 1993, Josette Alia nous offrait un très beau roman sur le thème du déracinement. Un roman quasi journalistique, extrêmement précis pour la compréhension des conflits entre Israël, l'Egypte, le Liban et la Syrie. Une saga intelligente et documentée sur le déclin des Chrétiens d'Orient.
En imaginant un attachant personnage de la jeunesse dorée du Caire en 1952, elle débute le roman en prenant le contexte politique du coup d'état de Nasser contre le roi Farouk.
C'est la fin d'un monde de facilités, de luxe et de paix pour Lola, grecque catholique. Sa famille est copte (chrétiens d'Egypte). Ces bouleversements politiques vont la contraindre au départ vers le Liban qui deviendra, au cours des années suivantes, un chaudron explosif de tensions entre juifs, palestiniens et chrétiens.
En suivant le difficile chemin de l'exil, c'est un décryptage géopolitique passionnant que l'auteure donne à travers une trame romanesque. La maturité de son héroïne, sa prise de conscience des enjeux, la difficile adaptation dans les pays d‘exil, face à une guerre civile interminable, nous permettent une vision de l'intérieur du quotidien des familles et des destins choisis par les proches de Lola. Ses souvenirs de jeunesse ressucitent un monde perdu, opulent, décadent mais tolérant. Et ses années de femme nous remettent en mémoire des actualités dramatiques : Sabra et Chatila, la Guerre des Six Jours, le terrorisme palestinien.
Mêlant petite et grande Histoire, personnalités publiques et personnages fictifs, ce beau roman est une réussite qui colle à l'actualité. Rien n'a vraiment changé...
En 1993, Josette Alia nous offrait un très beau roman sur le thème du déracinement. Un roman quasi journalistique, extrêmement précis pour la compréhension des conflits entre Israël, l'Egypte, le Liban et la Syrie. Une saga intelligente et documentée sur le déclin des Chrétiens d'Orient.
En imaginant un attachant personnage de la jeunesse dorée du Caire en 1952, elle débute le roman en prenant le contexte politique du coup d'état de Nasser contre le roi Farouk.
C'est la fin d'un monde de facilités, de luxe et de paix pour Lola, grecque catholique. Sa famille est copte (chrétiens d'Egypte). Ces bouleversements politiques vont la contraindre au départ vers le Liban qui deviendra, au cours des années suivantes, un chaudron explosif de tensions entre juifs, palestiniens et chrétiens.
En suivant le difficile chemin de l'exil, c'est un décryptage géopolitique passionnant que l'auteure donne à travers une trame romanesque. La maturité de son héroïne, sa prise de conscience des enjeux, la difficile adaptation dans les pays d‘exil, face à une guerre civile interminable, nous permettent une vision de l'intérieur du quotidien des familles et des destins choisis par les proches de Lola. Ses souvenirs de jeunesse ressucitent un monde perdu, opulent, décadent mais tolérant. Et ses années de femme nous remettent en mémoire des actualités dramatiques : Sabra et Chatila, la Guerre des Six Jours, le terrorisme palestinien.
Mêlant petite et grande Histoire, personnalités publiques et personnages fictifs, ce beau roman est une réussite qui colle à l'actualité. Rien n'a vraiment changé...
