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Critique de LoupAlunettes


Nous sommes encore sur le thème de l'appel des hauteurs et de la montagne avec de sa traversée difficile( le dernier en date : "Montre toi, Montagne!" de David Wautiez ( le Diplodocus) pour les plus jeunes, " le berger et l'assassin" d'Henri Meunier et de Régis Lejonc ( Little Urban) pour un public ado un poil de loup plus vieux).
"L'autre côté de la montagne" tiendra compte du jeune âge des héroïnes, de leur inexpérience et elles se contenteront de contourner le pied de la montagne près de chez elle( les Alpes).
Objectif: contourner en 7 jours.

C'est un récit initiatique jeune ados dont l'épreuve sera un parcours pour traverser un paysage montagneux sans les parents.
Cela semble un rituel familial.
Le parcours en montagne figurera comme une métaphore, une épreuve pour grandir, en apprendre plus sur soi et pour s'incliner humblement devant le gros oeuvre de Dame Nature ( mais aussi se montrer débrouillarde).

C'est la plus jeune qui sera la narratrice, comptant sur sa grande soeur pour être un guide finalisé pour leur première sortie à elle deux.
Lecture de carte, les chaussures de marche, la boussole, ok?
Les deux jeunes soeurs avaient hâte d'aller voir tout ça de plus près, depuis les récits de la tante.
Hop hop hop, de bon matin, on découvre le plaisir de la marche ( on papote ou on profite des silences en marchant).
Le récit le notera au travers des commentaires de la plus jeune et on s'en rendra compte que déconnecté de tout ce qui est crée de moderne pour attirer notre attention, les personnages seront plus sensibles à ce qui les entoure, elles auront le temps et il n'est pas un ennemi, elles pourront noter des détails alentour inédits, découvrir et prendre le temps d'apprécier.
Une épreuve promenade qui ne gommera pas les problèmes d'orientation, la fraîcheur ambiante parfois rude et qui devrait clairement faire prendre conscience de chacun de ses petits muscles.
Une halte habitée puis une halte vide avec un poële. Les points de chute permettront de savourer plutôt que de supporter l'expérience. Et elles sont ensemble, on le comprend.

La résistance et la motivation de la narratrice, plus jeune, viendra à s'affaiblir plus rapidement, suivant simplement et ne pouvant qu'accorder sa confiance aux tâches programmées.
Elle est admirative de sa grande soeur et on appréciera cette complicité qui fonctionnera sur un esprit d'équipe.
Leur carte datera des années 70.
Le paysage a t-il pu changer et cela va t-il les perdre?


Les illustrations plus naïves, travaillées de collage et de dessin de Géraldine Alibeu, redescendront le regard à celui de l'enfance, avec de grands moments de pause pleine et double-page, qui rythmeront le parcours d'une ambiance plus légère et contemplative.
Vous avez vu les bouquetins?
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