Homère in the city

Sol travaille en alternance dans un EHPAD à l'entretien, au départ très méprisant envers les résidents il va brusquement changer. Il faut dire qu'à la base c'est un ado très renfermé, il s'est créé une carapace car il a été traumatisé par la disparition de sa mère dans son enfance, effacement dont on saura plus au fil du livre. Avec son père ils se sont un peu enfermés dans une bulle même s'ils ont été très soutenus par leurs voisins. le fils de ceux-ci, surnommé Tatepa, est d'ailleurs devenu le meilleur ami de Sol. Celui-ci passionné de moto va avoir un très grave accident, c'est à partir de cet évènement qui va avoir de nombreuses répercussions et d'une remarque de sa collègue sur son attitude avec les résidents que Sol va commencer à évoluer. C'est aussi deux rencontres qui vont illuminer la vie de Sol et lui permettre de s'ouvrir davantage et de renouer une relation plus sereine avec son père. Une de ces rencontres c'est Homère, un étalon ! Une vraie révélation pour cet ado passionné en secret de chevaux depuis l'enfance.
C'est un roman sensible, comme son précédent livre pour ado « a(ni)mal », même s'il est par contre très différent que ce soit au niveau de l'histoire, des thèmes abordés ou du style d'écriture. Mais même si par moments l'autrice utilise un langage assez brut pour faire interagir ses personnages, elle conserve en revanche un style empli de poésie sur d'autres passages. Par contre, j'ai été moins convaincue par certains échanges, notamment le contenu des lettres en Sol et Tatepa que j'ai trouvés moins crédibles. Dans tous les cas c'est un récit plein d'humanité. L'histoire est partie d'un fait divers à Montreuil relaté dans les journaux.