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Critique de EricB
Dans cet ouvrage passionnant, Ronan Allain bouscule quelques idées reçues. Dès les premières lignes, j'ai été assez étonné d'apprendre que le colibri-abeille qui vit à Cuba et dans la Jamaïque n'est autre que "le plus petit dinosaure connu à ce jour". Beaucoup plus loin, l'auteur parle de "pseudo-extinction", dès lors que "les dinosaures sont parmi nous", car, "à travers les oiseaux, le patrimoine génétique des dinosaures (...) est parvenu jusqu'à nous". Bigre ! Je porterai désormais un autre regard sur les pigeons qui envahissent mon quartier. Sur la crise K-T (comme Kreide-Tertiär, Crétacé-Tertiaire en allemand), Allain passe en revue l'ensemble des hypothèses, d'où il ressort que nous n'avons pas la clé de l'énigme, "la synthèse des événements planétaires qui surviennent à la fin du Crétacé" étant "encore loin d'être réalisée", même si "la chute d'une météorite géante" est "avérée". Par ailleurs, comment expliquer cette autre "grande extinction de masse connue" à la fin du Permien ? Autre mise au point : contrairement à ce que l'on a dit et écrit, les mammifères "subirent aussi la crise [K-T] de plein fouet". C'est ainsi que, bien que de petite taille, les marsupiaux furent durement touchés. Il ne manque à cette brillante synthèse qu'une iconographie un peu plus fournie.
