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Critique de Katame


Dans "L'Amour à gauche",Anna Alter et Perrine Cherchève retracent les pérégrinations amoureuses des politiques de gauche avec humour et sans voyeurisme.
Ayant entamé ce livre avec le recul nécessaire à bien d'autres ouvrages politiques, je me suis vite aperçue de mon erreur. Amateurs de secrets graveleux, lecteurs de magazines people, passez votre chemin! "L'Amour à gauche" est un ouvrage étonnant d'objectivité et surtout dépourvu de ce tennis médiatique m'as-tu-vu des différents partis se renvoyant la balle du péché.
Pour autant, on ne tombe pas dans le fanatisme politique ou le gentiment correct: l'impertinence des deux auteurs, l'humour et le second degré sont bien présents et plutôt rafraîchissant, à l'heure où chaque livre politique paraît tenir le monde sur ses épaules à force de sérieux.
Autre écueil évité: les a-priori sur les hommes politiques, réputés coureurs de jupons. En effet, les femmes ont elles aussi droit à leur petite analyse pour notre plus grand bonheur, sans tomber dans le rôle de "l'infâme catin politique".

On y apprend beaucoup, y compris des anecdotes inédites, sans que l'ouvrage donne une impression de copier-coller de journaux à scandales. le seul point négatif serait ce côté "galerie de portraits", passer d'une personne à une autre sans forcément trop l'approfondir est un aspect qui pourrait décontenancer les perfectionnistes. C'est cependant un acte nécessaire sous peine de rendre ce livre indigeste et beaucoup moins attractif.

Un livre qui, s'il est dépourvu de scandale, n'en gagne que plus en crédibilité. On prend plaisir à le lire sans se questionner sans cesse sur le parti pris ou non des auteurs et qui pourtant permet la critique d'un monde politique où l'amour et le sexe sont devenus des composantes essentielles du pouvoir.
Au final, un ivre à mettre entre toutes les mains, abordable même pour les novices de politique et surtout un livre qui rassure: parce que le personnage politique, au-delà du personnage, reste tout de même un être humain et que même dans les plus hautes sphères, on succombe quand même à l'attraction humaine.
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