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Critique de Egatrap


Tout de suite, le prologue m'a fait penser à « La grande course de Flanagan » ; j'avais aimé cette fiction lue à l'orée des années 80.

Dans la foulée, j'ai apprécié les passages expliquant le ressenti social de la mise en exploitation des populations natives ou celles des migrants sud-nord.
Noé Alvarez nous traduit bien cette perte d'identité et ce besoin viscéral de revenir dans la dignité, aux sources tribales, aux croyances et aux rites séculaires qui ont construit chacun des peuples indigènes à rencontrer tout au long de ces 10 000 km.

Avec une telle introduction, je m'attendais à une plongée dans la découverte de points communs entre toutes les cosmogonies amérindiennes qui diffèrent d'une étape à une autre.

En fait, l'auteur nous invite à vagabonder dans quelques parties de son journal de bord, détruisant, au fil de sa chronologie, toutes mes attentes d'approfondir mes connaissances des peuples amérindiens.

Là où j'attendais une sorte de rédemption hollywoodienne, je n'ai reçu en retour de lecture que la violence qui légalise et perpétue dominations, oppressions et exploitations. Les coureurs n'échappent pas à cette société qui lamine et écrase les Humains, leur ôte leur identité dans des rouages silencieux parce que bien huilés.

Quel mérite néanmoins que d'opposer la seule force de sa volonté et de ses souffrances à un rouleau compresseur qui écrase et aplanit tout sur son passage.


Ancelle, le 14 août 2023
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