Magic Charly, tome 1

L'histoire est bien construite (la révélation finale est inattendue), les personnages plutôt sympathiques (le meilleur est le chat) et la narration fluide. Il y a de l'humour et de belles trouvailles (la nourriture magique, les attrape-quiétons, les épouvantails, les plantes qui poussent à cause du contact avec la magie...).
Mais les comparaisons de la quatrième de couverture desservent le livre. Harry Potter est moins enfantin et Pratchett est d'un niveau très supérieur (et à mon avis inégalable). Or Magic Charly est indéniablement pour un public jeunesse (primaire-collège).
Personnellement, je n'ai pas aimé l'invention de nouveaux mots pour désigner ce qui existe déjà (magicier…) parce que je n'en vois pas l'intérêt. J'ai aussi trouvé dommage de placer explicitement l'histoire dans un cadre réaliste (Aix en Provence) pour finalement être aussi irréaliste dans le monde normal que dans celui magique (l'école n'est pas crédible, ni le fait que Sapopille soit livrée à elle-même). Créer un système où la magie est une ressource limitée dans le monde est intéressant mais comment le rendre compatible avec le fait qu'il existe des catégories de magiciens qui peuvent utiliser d'énormes quantité de magie sans que cela soit un problème ?
C'est ce genre de détails ainsi que quelques péripéties trop convenues (Maître Lin qui laisse Charly sous la surveillance de Sapopille, ce qui le conduit immanquablement à croiser le chemin de la milice et à perdre une étoile… D'ailleurs Maître Lin est un maître peu soucieux de ses disciples), qui font que le récit reste trop enfantin pour moi.