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Critique de dbouillot


Comme je l'ai dit dans ma contribution sur l'énigme de la chambre 622 de Joël Dicker, j'avais décidé d'aller me ressourcer dans ce roman d'Éric Ambler afin de me réconcilier avec Genève comme décor de roman.

C'est amusant de retrouver ainsi une ville (que j'ai pas mal fréquentée) au prisme d'auteurs tels que Dicker ou Ambler. Elle y prend des teintes particulières qui viennent s'ajouter aux impressions personnels, celles du monde des banquiers pour Dicker (bof), ou celle des espions internationaux pour Ambler (déjà mieux).

Pourtant, le roman d'Éric Ambler commence de façon quelque peu confuse. J'ai eu du mal à me retrouver dans ces chapitres hachés tentant d'expliquer la genèse d'une intrigue construite par deux agents secrets qui s'emm… à Genève, et nous aussi, les lecteurs…

Et puis, petit à petit, l'intrigue prend corps. Rien de bien spectaculaire cependant, n'attendez pas d'épisodes à rebondissements et de coups de tonnerres narratifs. Ici, pas de cliff-hanging et autres leviers narratifs chers à nos auteurs de romans d'action. On se retrouve bien dans cette ambiance feutrée des romans d'espionnage, mais aussi de Genève (trop) souvent baignée dans le brouillard.

L'histoire en soi n'a rien de vraiment palpitant, mais l'auteur sait consciencieusement la mener à son terme et c'est finalement agréable à lire. Il a surtout voulu mettre en scène différents points de vue, tous exprimés à la première personne du singulier, et donc forcément subjectifs, en jouant avec des artifices narratifs tels que "retranscription d'un enregistrement avec …".

Si l'idée paraît bonne au départ, car elle permet de multiplier les points de vue, elle reste au final assez plate car pas assez poussée dans ses contrastes : on reste sur de la narration linéaire, et sans trop de dérives - l'histoire suit gentiment son cours et ce stratagème permet surtout à l'auteur d'ajouter des détails que sinon il aurait eu du mal à placer.

Alors que reste-t-il de tout cela ?

- Une bonne envie d'aller faire un tour dans cette bonne vieille cité genevoise afin de scruter les visages pour y déceler quelque fourberie diplomatique…

Tout un programme…
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