Je n'avais toujours aucune idée de l'identité d'Alphonse, ni pourquoi il avait été assassiné, mais surtout, j'ignorais pourquoi son meurtrier l'avait jeté du haut d'un toit au lieu de le faire disparaître. C'est ce qu'un assassin fait généralement, à moins de vouloir faire passer un message. J'espérais vraiment que cette nouvelle journée m'apporterait son lot de réponses qui me permettraient de progresser et de me rapprocher de Robert.
Lorsque ma main droite allait se poser dessus, une jeune femme entra dans la pièce.
Assez grande, elle devait avoir mon âge et faire dans le mètre soixante-dix. Teint pâle, elle avait une longue chevelure brune légèrement ondulée qui lui arrivait au niveau des reins. Ses yeux pers en amande étaient mis en valeur par un maquillage sombre alors que ses lèvres, pulpeuses étaient couvertes d'un rouge à lèvres couleur sang. Le spectacle était intense et me donnait envie de l'embrasser à pleine bouche...
… C'était une belle pièce mais peut-être que ce constat ne me traversa l'esprit que pour une seule et bonne raison : il mettait son buste et sa poitrine en valeur. Et quelle poitrine ! Un quatre-vingt cinq D, voire E. C'était impressionnant et j'étais aux anges...
- La tête, hurla Raven ! Vise la tête bordel !
Cessant de tirer, je portai mon regard sur elle pour la dévisager. Le remarquant du coin de l’œil, elle quitta son attention de la route afin de me regarder furtivement pour m'adresser un regard moqueur.
- C'est chiant hein ? De se faire dire ce qu'on sait que l'on doit faire sans y arriver ! ponctua-t-elle en affichant son plus beau sourire narquois.
Faisant demi-tour, je me dirigeai vers la cuisine afin d’y trouver des gants. Le jeune détective habitué aux affaires d’adultère n’avait pas pensé à tout. Me servant de la manche de mon pull en coton noir entrelacé de rayures grises horizontales, j’ouvris le placard sous l’évier.
Merde ! Pas de gants en latex rose !