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Critique de StephanieIsReading


Que ma critique soit belle et se déroule comme un long fil !

Vous l'aurez reconnue, si vous avez déjà feuilleté les premières pages de ce recueil, il s'agit d'une (légère et narcissique probablement, je n'en disconviens pas) modulation de la phrase introductive de chacun des contes kabyles ou, plus précisément, berbères de Kabylie. L'équivalent donc, en quelque sorte, de l'occidental "Il était une fois..."
Ne vous attendez pas à trouver des contes dans une version édulcorée ou policée qui permettrait, éventuellement, de ne pas effrayer les plus jeunes. On se rapproche davantage des contes du moraliste Perrault qui n'hésite pas à faire dévorer grand-mère et petite-fille à la fin du Petit Chaperon Rouge, sans autre forme de procès. N'oublions pas que ce n'est que dans la version des frères Grimm qu'un chasseur fait son apparition et ramène, in extremis, tout ce beau petit monde à une situation finale, sains et saufs.
Chez Taos Amrouche comme chez Perrault, le conte doit à la fois plaire et instruire (placere et docere) et c'est même parce qu'il plait qu'il va réussir à instruire son auditoire (n'oublions pas la tradition orale du conte) ou le lecteur.
Seulement voilà, chez Amrouche, la magie est omniprésente, la langue est davantage poétique et la morale n'est pas explicitée dans le conte lui-même.
Entre chaque conte, Amrouche insère des proverbes ou des chants qui portent en eux une sorte de morale mais elle laisse le lecteur libre de son interprétation et c'est principalement en cela qu'elle se distingue de Perrault.
Et pourtant chaque conte est un grain magique qui s'implante en nous et qui, au fil du temps, germera.

Ma critique est comme un ruisseau, je l'ai contée à des lecteurs.
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