Une robuste "mise en comique" des coups d'état militaires, au ton rabelaisien moderne.
Le second roman de
Théo Ananissoh, paru en 2007, explore avec succès la veine du burlesque et du bon sens de la rue, appliqués à des sujets au fond sérieux, comme toute une jeune génération d'auteurs d'Afrique de l'Ouest aime à le pratiquer.
Un professeur de lycée togolais, intense Don Juan à ses heures, se retrouve dans une situation embarrassante lorsque l'une de ses conquêtes l'appelle en pleine nuit (ainsi qu'un autre de ses amants, par ailleurs sous-préfet) pour l'aider à faire face à une situation... compliquée : le chef d'état-major de l'armée vient d'être assassiné chez elle.
Quotidien qui bascule dans l'épique, tout en restant très terre-à-terre, humour des situations, des discussions entre professeurs, du cynisme gentil mais total du héros, de la crudité rabelaisienne du sexe qui irrigue tous les rapports sociaux, et enfin de la mise en comique des coups d'état militaires,...
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