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Critique de Sabinedarroze


" Veiller sur elle » de Jean-Baptiste Andrea nous entraîne dans une fresque romanesque entre d'une part Mimo, un artiste sculpteur qui a oublié de grandir et qui est confié par sa mère à un oncle également sculpteur (mais aussi alcoolique et mal traitant) , et d'autre part Viola Orsini, la cadette d'une fratrie d'une famille titrée de Pietra d'Alba en Italie. Lui est pauvre, handicapé par sa petite taille et talentueux, elle est une fille (ce n'est alors pas un atout) , d'une intelligence et d'une érudition remarquables et née dans une famille de notable de l'aristocratie locale. Ses frères sont homme d'église, militaire et futur mafieux…Un scénario qui ne brille pas par son originalité dans le genre romance.
C'est Mimo, reclus dans un monastère pour la fin de sa vie qui est le narrateur.
La fresque nous fait traverser la première moitié du XX siècle, deux conflits mondiaux et toute la jeunesse des protagonistes. Entre les deux jeunes gens que l'origine sociale oppose se construit une amitié profonde (des jumeaux cosmiques) . Ils vont mutuellement se soutenir, se protéger, se trahir un peu aussi.
Près de 600 pages très agréables à lire avec un style enlevé parfois poétique, de très bonne facture pour les descriptions de cette Italie entre Florence et Rome, les lumières et l'art. C'est toutefois une romance plutôt sage, il manque la fougue, les flammes des transports amoureux ou des luttes physiques ou sociale. Même dans les écarts alcooliques (bagarre et consommation de drogue) des hommes, on reste dans la mesure. le tempérament fougueux et extraverti que l'on prête aux italiens aurait pu servir à enflammer les relations et les situations, dont j'ai espéré tout au long de la lecture des débordements exagérés.
La construction aurait sans doute mérité quelques aménagements et des coupes pour éviter les longueurs et la suppression de quelques pages inutiles pour l'histoire. Il m'a fallu atteindre environ 150 pages avant d'être accrochée par cette histoire légèrement fleur bleue, un peu lisse, et à certains égards sans relief. Heureusement, j'ai digéré la seconde partie en une fois, au chaud sous une couverture. On passe néanmoins un bon moment sans être bousculé par cette romance qui peut être mise entre toutes les mains ; et c'est sans doute un avantage.

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