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Critique de ephialte


Jean-Marie Perrier est à moitié assoupi dans un train et sa mémoire flanche. Des hallucinations s'ajoutent à l'amnésie, renforçant sa paranoïa. Son billet de train l'a mené à Saint-Expilly qui est censée être sa ville d'origine et il se rend compte que son nom sur sa carte d'identité est Hubert Kempf. Il reprend donc le train direction Poigny, sa nouvelle ville natale.
Le personnage principal est dans un doute perpétuel, une routine circulaire angoissante. La répétition sans logique temporelle ou spatiale amène une dimension quantique existentielle. L'ubiquité des personnages et l'état de chat de Schrödinger de sa mère renforcent l'impression de torture mentale pour un homme manipulé psychiquement par des savants fous présents dans un autre plan de réalité. Dans ce carrousel d'occurrences la pression est aussi physique par la fatigue et la douleur d'un homme qui vieillit trop vite. Comme un éternel voyageur dans une spirale qui brouille les sens, il est au centre d'une machine à produire de la paranoïa dans les échos de ses cris de terreur. Cette vision cybernétique de la composition d'une conscience, qui date de 1982, contient la crainte sociopolitique de la manipulation de l'esprit et de ses dérives.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
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