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Critique de ephialte


Dans Dans le train, un homme fait le voyage de la vie dans un train pour développer au travers de la métaphore ferroviaire la course le long de la flèche du temps, l'enchainement symbolique des âges du personnage principal par le récit, la description évolutive du maillon d'une chaine collective, mécanique circulaire bien huilée évoquant un remplissage périodique de M.C. Escher et exprimant nostalgie et irréversibilité.
Dans Une enfant perdue, l'angoisse face à la guerre fait régresser Suzanne, perdue et confuse dans sa volonté d'évacuer la ville, dans une nouvelle angoissée d'une détresse enfantine.
Dans le sacrifice, un homme fuit la ville pour retrouver ses parents âgés à la campagne, accompagné par la jeune fille de sa femme qu'il a tuée la veille, mais se fait piéger dans le conflit sanglant entre les générations.
Dans Si nombreux !, Jack est obnubilé par la masse compacte et indifférenciée de la file interminable de sans-abris s'étendant devant la gare et dans tout le quartier. Malgré sa famille et son travail il est inexorablement poussé à s'insérer dans cet enchevêtrement formant un organisme solidaire en dehors de la société.
Dans le cimetière de Rocheberne, un cimetière abrite une quiète activité à l'écart de la ville, mêlant morts et vivants.
Dans Des vacances gratuites, tout va mal pour Claudia, surtout depuis qu'un de ses anciens amants lui a fait gagner un voyage censé être idyllique avec son nouvel ami. Mais l'expérience touristique tourne au cauchemar et baigne dans une obscurité rouge qui dérègle les corps et les esprits, plonge l'existence dans le chaos, constituant une nouvelle d'une noirceur et d'une violence inouïes, une vraie descente aux Enfers pour l'éternité.
Dans Tu n'as pas fini d'en baver, un homme mort assiste au traitement réservé à sa dépouille, toilette et mise en bière, veillée et gesticulations des vivants, pour franchir le passage.
Dans Il suffit d'un rien, un homme cherche à communiquer avec un ami décédé en fréquentant leurs lieux communs et se débat avec des considérations métaphysiques.
Ce recueil est très bien construit en trois parties, avec les quatre premières nouvelles unies sous l'ombre de la guerre, une novella brutale et les nouvelles restantes sous le signe de la mort et ce qui s'ensuit, le tout illustrant le temps qui passe avec une narration simple et un talent certain pour développer une ambiance immersive.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
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