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Critique de Hardiviller


Traduit du serbo-croate par Georges Luciani .
Ivo Andric natif de Bosnie , dans une famille croate , et serbe par ses engagements momentanés est surtout serbo-croate , langue de ses écrits . Ce livre est plus une chronique ( oeuvre de conteur , dit Andric ) qu'un roman historique . Décrivant la vie et les événements entourant la ville de Visegrad et le pont sur la Drina sur une période de 4 siècles durant laquelle se succéderont diverses dominations ( ottomane , ostro-hongroise , serbe ) politiques autant que religieuses , les tentatives de récupérations n'ont pas manqué de l'attacher à un camp ou à un autre . Alors qu'Andric semble , lui , éprouver , avant tout , une humaine sympathie pour l'ensemble du peuple de ce " petit pays " comme il le nommera lui-même dans son discours de réception du prix Nobel .
Le pont de pierre jeté en travers de la Drina destiné à servir de trait d'union entre Bosnie et Serbie est le personnage central du livre et les divers chapitres constituent autant de nouvelles toutes reliées à lui . Construit sur une longue période avec les techniques de l'époque ( précisément décrites ) et en réquisitionnant la population locale .
Les événements les plus divers , en lien avec le lieu se succèdent : inondations , insurrections , épidémies , noyades par suicide , transformations économiques , assassinat de l'archiduc François-Ferdinand , guerre entre la Serbie et l'Autriche-Hongrie , réduction de l'empire Ottoman etc .... Les événements historiques alternent avec les événements familiaux .
Ce texte a une portée universelle et les divers épisodes échappent à leur époque , pouvant s'insérer en notre présent ( Andric : " Ne sommes- nous pas confrontés , dans le passé comme dans le présent , avec les mêmes notions et les mêmes problèmes ? "
le livre est en plus un éclairage sur les probables origines de la dernière guerre en ex-Yougoslavie . Puissions-nous tenir compte de la pensée de l'auteur qui par ailleurs exprima sa pitié envers ceux qui font le mal comme envers ceux qui le subissent .
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