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Critique de Alfaric


La saga des vierges guerrières tueuses de dragons continue avec ce tome 7 intitulé "Revoir le soleil" et consacré au thème de l'espoir.

Argh la grosse frustration. Il y avait tellement de bons ingrédients pour que cela marche du tonnerre… Mais la mayonnaise n'a pris qu'à moitié avec moi, alors que j'ai senti et que je sens encore un potentiel de ouf avec cette histoire. Bref, il manque un je-ne-sais-quoi pour que le récit tienne toutes ses promesses… Si tout avait été bien négocié, j'aurais mis 5 étoiles sans mégotter.

Le Veill est sur la cité (qui à moins que je n'ai pas été vigilant n'est pas nommée), mais ses funestes manifestations ne sont pas encore visibles. Les autorités prennent tout leur temps pour recevoir la délégation des chevalières dragons… Il semble y avoir quelque chose de pourri dans le royaume qui ressemble à une version grimm & gritty de feue Pompéi…
Je n'ai jamais vraiment su où les auteurs voulait en venir avec tome ? Quel est le fil directeur d'ailleurs ?
- la jeune adolescente Miyo qui veut sauver ses jeunes camarades avant qui n'il ne soit trop tard, et qui égorge le gros porc à qui on a donné son corps juvénile en récompense, avant d'être violée collectivement par une demi-douzaine de brutasses
- l'opposition entre Enôr d'origine roturière qui explique à cor et à cri que valeurs humaines doivent passer avant les subtilités politiques, et qui va mourir salement, et Vaune d'origine nobiliaire, qui explique que le règlement est le règlement et qui va faire semblant de ne pas voir les souffrances de tout un peuple (avant de changer radicalement d'avis et d'être la seule survivante de son groupe)
- la chevalière fumeuse Tyra (anachronisme dans un monde médiéval fantastique ? ^^) qui discours sur le fait qu'elle n'est là que pour zigouiller un dragon et rien d'autre et qui va mener ses camarades à une mort inéluctable avant de mourir à son tour héroïquement (une tragédie qui m'a rappelé aux bons souvenirs du manga "Claymore" !)
Pourquoi insister sur l'esclavage sexuel de masse des adolescentes et des adolescent de ce royaume par une caste de nobles pourris et dégénérés se prenant pour des demi-dieux, si c'était pour offrir à ces derniers une belle image et une belle tirade dans le final apocalyptique ???
Avec cette aristocratie imbue d'elle-même qui exploite un peuple d'esclaves, j'ai senti qu'ANGE réutilisait le travail effectué sur la belle trilogie des "Trois Lunes de Tanjor". Sauf que tout transposer à l'univers de "La Geste des chevaliers dragons" en 48 pages, c'était une gageure sans doute hors de portée pour l'auteur bicéphale.

C'est dommage que j'aie ressenti l'impression qu'on reprenait un peu le final du tome précédent.
Mais au niveau de la narration il y a un truc vraiment super :


Les graphismes de Thierry Demarez, un dessinateur que j'aime bien, sont de qualité, surtout au niveau des décors très réussis, et bien mis en valeur par une mise en scène dynamique. Pour ne rien gâcher, l'encrage et la colorisation collent bien à son travail. Si on essaye de ne pas trop insister sur les boobs, les fesses et les cuisses des diverses protagonistes féminines du drame (est-ce dommage vu que le dessinateur est assez doué pour mettre en valeur les formes de ses héroïnes ?), il reste des expressions faciales que j'ai trouvée un peu trop marquées sur telle ou telle case. Un peu comme si on avait appuyé sur pause lors du visionnage d'un film… Dommage aussi que le dragon ressemble un peu trop à un velociraptor géant échappé de la saga "Jurassic Park".
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