Au bout de 29 tomes, Ange réussit l'exploit non négligeable de renouveler son propre univers des
Chevaliers dragons tout en le développant et le réinventant.
En effet, avec ce récit mettant en scène Les Soeurs de la vengeance, déjà rencontrées dans des volumes précédents, Ange nous propose une variation de son univers. Et c'est justement de variation dont il s'agit ici, sur l'histoire, sur la vérité.
Sous forme de mémoires, le récit nous conte l'histoire d'Agnessa, une écuyère amenée à devenir une soeur de la vengeance, cet ordre particulier qu'on appelle lorsque les
Chevaliers Dragons échouent dans leur mission. Il s'agit de l'arme ultime face au dragon, qui demande devoir, abnégation et sacrifice.
De sacrifice il est question car Agnessa apprendra que cette notion prend vite un double sens, selon qu'elle se situe du côté du commanditaire ou de l'exécutrice.
Ange va jouer et orienter son scénario sur cette définition du sacrifice, et montrer comment certaines personnes hauts placées dans l'Ordre peuvent manipuler aisément, non seulement les chevaliers, mais aussi les propres valeurs qui sont le fondement de l'Ordre, et donc l'histoire même.
Un bien chouette tome qui ne se contentera pas d'un seul niveau de lecture, si vous voulez l'apprécier dans toutes ses dimensions.