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Critique de polacrit


Selon certaines théories mentalistes, l'intentionnalité d'une action se situerait dans un événement antécédent qui se produirait "dans la tête" de la personne. Dans ce cas, qu'est-ce qui différencie l'intention du simple souhait? L'intentionnalité ne serait-elle qu'une propriété supplémentaire de nos actions? Cela signifie-t-il que, sur le plan moral, toute action bien intentionnée serait alors pardonnable?
Telles sont les questions auxquelles la philosophe britannique Elizabeth Anscombe s'efforce de répondre dans son ouvrage paru en 1957 "L'Intention". Au lendemain de la seconde guerre mondiale, avec son cortège sans fin d'horreurs de toutes sortes, la question semble en effet cruciale. L'auteur propose, dans un discours dynamique, des analyses conceptuelles assorties d'exemples concrets.
Elizabeth Anscombe, née en mars 1919 à Limerick en Irlande, auteur de nombreux articles, a apporté une importante contribution dans les domaines de la philosophie de l'esprit, philosophie de l'action et philosophie du langage. Elle était l'épouse de Peter Geach, logicien et philosophe universitaire renommé.
Elle était l'élève préférée et l'exécutrice testamentaire du philosophe autrichien, puis britannique, Ludwig Wittgenstein dont l'oeuvre est basée sur l'étude de la logique et de la philosophie du langage. Dans son oeuvre unique, intitulée "Tractacus logico-philosophicus", il montre les limites du langage et la difficulté de connaître l'être humain, théorie largement reprise et développée par sa disciple.
La publication en français en 2002 de cette oeuvre majeure de la philosophie de l'action, constitue un événement notable. Bien que datant de plus de soixante années, lire "L'Intention" aujourd'hui nous pousse à nous interroger sur cette question fondamentale et de ce fait intemporelle: "L'intention est-elle contemporaine ou rétrospective de l'action?"

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