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Critique de berni_29


Je viens à peine de refermer la dernière page de cette merveilleuse BD, La tristesse de l'éléphant, et déjà j'ai envie de me replonger dans ce récit qui m'a beaucoup touché, retrouver la petite musique qui unit ses personnages attachants.
Les premières pages de cette bande dessinée s'ouvrent sur la vie d'un orphelinat, celui de Saint-Grégoire. Louis y est le souffre-douleur de ses camarades en raison de son embonpoint qui lui vaut le surnom d'éléphant et de ses lunettes épaisses. La solitude est pour lui la meilleure des compagnies. Mais bientôt sa mélancolie va le conduire à un autre endroit qui deviendra son refuge : un cirque italien, le cirque Marco, qui vient de dresser son chapiteau au bord de la ville pour quelques jours. C'est là qu'il va faire la rencontre d'une petite fille de son âge, Clara, dresseuse d'éléphants et de son ami pachyderme Pégase... Brusquement, la vie de Louis devient pleine de saveurs, se nourrissant des escapades du soir pour retrouver le cirque et Clara dont il tombe amoureux...
Ce roman graphique est d'une tendresse inouïe, on y trouve de la tristesse aussi, comme l'indique le titre. On pourrait l'aborder comme un conte, comme une fable universelle sur le temps qui passe, mais cette histoire au ton particulièrement juste ressemble aussi à nos vies, faites de joies, d'espoir, d'amour, parfois de désillusions, de séparation et de retrouvailles... On prend des coups, on se relève, on veut croire à des lendemains qui chantent... Il y a un peu de tout cela dans La tristesse de l'éléphant.
D'où vient cette douceur qui nous emporte en égrenant les pages de cette histoire ? le scénario, tout d'abord, que l'on doit à Nicolas Antona, et qui sait nous émouvoir presque au bord des larmes... Et puis il y a le dessin de Nina Jacqmin, simple, souple, épuré, qui y est sans doute aussi pour quelque chose.
Au travers de cette BD, je suis revenu quelques pas en arrière, lorsque, enfant j'aimais aller au cirque et qu'adulte j'aimais y entraîner à mon tour mes enfants... J'avoue que j'y prenais presque plus de plaisir qu'eux...
Tout à la fin du récit, je suis resté sans voix, les yeux un peu hagards posés sur la dernière scène, comme après l'ultime numéro du spectacle que lon applaudit à toutes forces, en espérant revoir une fois encore les artistes. Mes yeux sont restés suspendus à ce dernier halo de lumière qui se couche dans le rond de la piste, où venir se lover...
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