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Critique de ishtar76


C'est typique des psychiatres de tout vouloir ramener à la psychologie. L'auteur, vous l'aurez compris psychiatre/psychothérapeute de son état, tente de démontrer que les médecins nutritionnistes et les diététiciens ont tort en se basant sur l'organique, la nutrition pour faire maigrir leurs patients.
Au premier abord, son discours est plutôt rationnel et déculpabilisant ; pas forcément besoin de maigrir, être gros n'est pas une tare ou même un handicap etc. Il suffit de vous accepter en tant que gros et le problème est réglé (en schématisant beaucoup). A peine du bout de la plume, reconnait il que l'on peut avoir de bonnes raisons, voire une réelle nécessité à vouloir maigrir, comme des problèmes de santé qui seraient améliorés par la perte de poids par exemple, qu'il abat la règle sur les doigts de ses lecteurs/trices récalcitrants à admettre que même là vous voulez maigrir pour de mauvaises raisons, pour faire plaisir à quelqu'un d'autres que soi ou au contraire par pur égocentrisme.
Tout au long de sa lecture je me suis sentie ballottée dans ces deux extrêmes, par ces injonctions à aller chercher au fond de moi des raisons limite traumatiques ou psychopathologiques au fait que je sois obèse, au fait que je n'arrive plus à perdre durablement du poids. Je me suis vite sentie coincée dans des stéréotypes qui ne me correspondent pas, même en faisant une réelle introspection. Pour finir par ce qu'il consente à me sortir quelques conseils de nutrition ou autres qui finalement ne dénotent pas tant que cela que de ceux que m'ont donné dans le passé les charlatans, les incapables ou peu éclairés qu'il dénonce.
Une autre chose qui m'a un peu agacée est cette difficulté qu'ont les médecins, qu'ils soient psy ou autre, à comprendre que perdre du poids, même beaucoup, ne veut pas forcement vouloir devenir mince. Que tout ne se résume pas à une dichotomie obèse/mince.
Au final, même s'il s'en défend, même s'il enrobe cela des grands principes de psychothérapie positifs, je trouve la finalité de son discours pas vraiment différente de celle du discours général voire de celui de certains nutritionnistes/diététiciens ; c'est quand même la faute du gros s'il n'arrive pas à perdre du poids et à ne pas en reprendre, que ce soit à cause de raison physiques, comportementales ou psychologiques. Je suis cependant d'accord avec lui sur le fond d'une évidence, il faut être proactif dans sa perte de poids.
Pas grand intérêt pour moi, à réserver à ceux qui aiment tout psychologiser ou qui ont besoin d'un nouveau guide pour entamer leur perte du poids.
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