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Critique de Carteroutiere


Natacha Appanah raconte vécu de sa famille à Maurice depuis son arrivée comme coolie en 1872 jusqu'à aujourd'hui. Ce n'est pas une historienne, mais son écriture et l'implication de sa famille rend ce livre et passionnant.

Nous vivons les conditions misérables dans lesquelles les Indiens vivent sur les domaines et nous voyons progressivement leur niveau de vie monter.

Au-delà de ce témoignage familial, c'est toute une introspection que nous sommes invités à faire. Je suis moi-même descendant d'une famille d'émigrés et j'ai encore moins d'informations sur mes racines. Je mesure le chemin parcouru et celui qui est de ma responsabilité pour accompagner mes propres enfants dans la suite de la saga. Tout comme l'auteur qui vit aujourd'hui en France et ouvre une nouvelle voie dans sa famille, je ne sais si mes enfants et plus encore mes petits enfants seront encore en France dans une ou deux générations.

Qu'importe, c'est leur vie. Deux éléments m'ont frappé : quand un oncle de Natacha et son père ont offert un voyage à leur père en Inde (pays qu'il n'avait jamais connu), le grand-père de Natacha n'a pu supporter ce qu'il a vu et est rentré au bout de quelques jours. La réalité n'était pas en ligne avec les rêves.

Le deuxième élément, ce sont les valeurs de communauté et de solidarité. La famille garde les parents chez elle. Cela a été le cas dans ma famille. A méditer.

Je vous invite à lire ce genre de livre en vous posant la question où en était votre famille en 1872. Il y a de fortes chances qu'elle ait migré d'une région à une autre, voire d'un pays à celui-ci. Quelles leçons en tirez-vous ? Nous sommes le fruit d'une construction.
Ce qui est « amusant », c'est qu'avant de commencer ce livre, je venais de finir l'oubli d'Alma Finkelstein, une jeune femme hantée par les histoires de sa famille. Peut-on « oublier » ces racines et faire table rase ? Non !
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