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Critique de Caro29


Ce court roman m'a hallucinée, et je crois que c'est ce que Reinaldo Arenas recherchait pour ses lecteurs… Parodie de l'un des romans les plus importants de la littérature cubaine (« Cecilia Valdès » de Cirilo Villaverde), La Colline de l'ange peut porter plusieurs qualificatifs : absurde, burlesque, fantastique, hilarant, quoique souvent révoltant… C'est de cette façon qu'Arenas nous parle de l'inhumanité de l'esclavage et des conflits (qui en ont découlé) entre les différentes castes de la population cubaine, sous domination espagnole, les Noirs d'un côté, les Blancs de l'autre, et les « mulâtres » au milieu. le tout est abordé de façon tragi-comique, avec, de temps à autre, des interludes où l'auteur nous parle d'amour. Car ce sujet est aussi au coeur de ce merveilleux ouvrage complètement hallucinant. Hallucinant parce qu'Arenas se moque totalement des conventions. Il fait notamment intervenir Cirilo Villaverde dans son roman et transforme quelques-uns des personnages principaux en boules gigantesques et luisantes, suite à une orgie gastronomique lors d'un repas de Noël. Il se prend également pour le peintre Goya et fait référence à un tableau d'Edouard VII, aussi meurtrier que le regard de la Méduse… Quelle joie de lire un roman de ce genre, qui traite d'un sujet aussi sensible et révoltant que l'esclavage, mais peut aussi faire mourir de rire ! Car c'est drôlissime !
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