AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jefdebourges


Comme d'habitude, je vous conseille de lire la préface après les textes qui suivent (sinon, divulgâchages garantis).

"Nous réfugiés" est un texte qui montre qu'être réfugié est loin d'être une sinécure.
Bien sûr, le réfugié cherche de la protection et de l'aide, mais il ne souhaite pas être dépendant.
Il est reconnaissant mais se sent aussi redevable, inférieur ou simplement différent au sein de la communauté qui l'accueille.
Sa volonté première est d'intégrer et de participer à cette communauté.
Mais cette communauté malheureusement de l'y aide pas toujours. En France, n'avons-nous pas isolés les boches (les juifs allemands exilés), les ritals, les polaks, les espinguoins... ? Et si ce n'était qu'une scorie du passé !

"Il n'y a qu'un seul droit de l'homme", ce texte, souvent reproché (à tort à mon sens) à Arendt, met en lumière que ces droits ne s'appliquent pas à l'humanité en général mais à une communauté d'humains (citoyens, nationaux, élites..).
Certains (apatrides ou regroupés en camps) perdent toute appartenance à une communauté et donc tout droit.
Certes à l'époque la cour internationale de justice de la Haye n'existait pas encore et le droit d'ingérence humanitaire des ONG n'était pas non plus reconnu.
Aujourd'hui pouvons-nous dire que l'unique droit de l'homme (comprendre celui d'avoir des droits) est effectif ?
Il faut admettre que non.
Aujourd'hui nous voyons encore des "camps de réfugiés", un glissement sémantique pour parler de "camps de concentration" (sans chambre à gaz ni four crématoire, heureusement !).
Les humains dans ces camps ont-ils cet unique et indispensable droit de l'homme ?
Certes les ONG viennent les "loger", les "nourrir" et les "soigner" (les guillemets pour dire, au bon vouloir de l'état où se situe le camp et aux possibilités de leurs moyens).
Mais peut-on parler de réfugiés ?
De personnes prêtes à intégrer et participer à cette communauté "d'accueil" ?
Des communautés d'accueil prêtes à intégrer ces réfugiés ?

Si vous connaissez des personnes actuelles autant visionnaires et humanistes qu'Hannah Arendt, merci de me les mettre en visibilité.
Vu la pré campagne présidentielle actuelle, leurs idées nous seraient salutaires !

Livresquement votre
Commenter  J’apprécie          31



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}