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Critique de topocl


C'est sous la forme d'un roman que José-Maria Adidas a décidé de nous relater son expérience d'incarcération dans la terrible prison El Sexto, sous la dictature péruvienne.
Trois étages ( les assassins, les droits communs, les politiques), interfèrent en gardant leurs distances dans cette zone de crasse, misère, violence, homosexualité « faute de mieux », où les caïds sont rois, où la provocation est un mode de communication. Les politiques, caparaçonnés de leur mépris pour les délinquants, caricaturent leurs prises de position pour s'épuiser en vains colloques, plus destinés à détruire l'ennemi (communistes et apristes s'opposent) qu'à construire une reprise en main de leur destin. Dans cette cour des Miracles où l'arbitraire règne, dévastateur,Gabriel, jeune étudiant révolté essaie de faire entrer une pointe d'humanisme salvateur.

"Tu es un rêveur, Gabriel. Tu n'apprendras jamais à faire de la politique. Tu as de l' estime pour les personnes, pas pour les principes."


J'ai une petite réserve sur la forme (texte original ou traduction?): j'ai trouvé le texte parfois obscur, confus, ne sachant toujours qui est qui, qui dit quoi, de qui on parle, et confrontée à des dialogues par trop allusifs. Il n'empêche, Arguedas nous offre un panorama aussi impressionnant qu'oppressant , qui prend parfois la forme d'une tragédie grecque : des maîtres-nageurs tout puissants et cruels, des sujets paralysés face à leur destin infâme, des palabres sans fin, des épreuves à n'en plus finir,de douloureux chants de détresse, et un jeune héros au coeur encore pur...
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