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Critique de Chouchane


Ce roman paru en 1935 est le chef d'oeuvre d'un auteur arménien peu connu qui reprend ici les thèmes favoris de la littérature arménienne : l'amour, les interdits, la vie de village, la rudesse de règles inéluctables. Mais Armen va plus loin que le récit d'un drame amoureux, il dépeint - sans réellement le condamner - un monde cadenassé par les lois sociales. Dans la petite ville de Gumri vivent en paix, mais selon un protocole strict les arméniens, les turcs et les grecs. On s'appelle "mon frère" ou "ma soeur" sans qu'aucune mixité ne soit, toutefois, permise. Ce fragile équilibre régit par des convenances ne laisse que peu de liberté aux femmes qui sont les subordonnées de leur famille. Lesquelles les marient sans jamais leur demander leur avis à l'homme qui le désire ; ce dernier ne s'embarrassant pas, non plus, de savoir s'il est aimé ou désiré en retour. C'est ce qui arrive à la très belle Heghnar dont le maître fontainier s'est amouraché au point rompre un engagement crucial. Elle sera une épouse modèle et soumise jusqu'au jour où elle croise Varos un adolescent. Un amour doublement interdit en raison du statut et de l'âge. Dans cette société féodale où la place de chacun est verrouillée, la mort parait être le pendant de la liberté. Un récit en forme de tragédie antique qui a sans doute un peu vieilli mais qui fait la part belle à la nature, au bruit des sources et de fontaines, à la végétation et au soleil.
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