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Critique de Nadael


Nadael
12 septembre 2012
Georges vient de faire sa rentrée en sixième, pas facile le collège quand on est petit, myope comme une taupe et qu'on n'a pas de copains... pour l'occasion, ses parents lui offrent une paire de jumelles – déçu, il aurait préféré « un micro quasi professionnel » pour commenter les matchs de foot – parce que Georges a un maître : Arsène Wenger, l'ancien footballeur et désormais entraîneur à Arsenal !
Malgré sa déception, il essaye son nouvel appareil à la fenêtre de sa chambre en lorgnant sur l'immeuble d'en face, et c'est l'apparition. Georges découvre, en gros plan, une jeune femme qui tente, non sans mal, d'accrocher un rideau... Elle est bien jolie avec ses longs cheveux tout bouclés, ses vêtements très colorés, son maquillage qui brille, sa maladresse évidente, et bing, elle tombe du tabouret, jure comme il est pas permis, en plus elle écoute la musique à fond... elle a tout pour plaire !
En fin stratège, le garçon se rapproche de sa voisine – si fantastique qu'il l'appelle Arsène, comme son idole – en devenant le dog-sitter de Nadja, sa chienne. Commence alors une drôle de relation entre Georges et Arsène. Il ne sait pas grand chose de sa vie, mais il aime bien sa manière d'être, son extravagance, ses chansons préférées – qu'elle lui traduit –... Mais l'existence des grandes personnes est parfois compliquée et pas toujours marrante. Arsène quitte son emploi, perd du poids, pleure tout le temps, se sépare de Nadja, rentre de plus en plus tard le soir, et semble complètement déconnectée de la réalité... Georges est inquiet.
le ton est incroyable. On est dans l'oralité. Georges nous raconte son histoire avec ses mots à lui, ce qui nous donne des phrases quelque peu chamboulées et déconstruites mais qui conviennent parfaitement à l'âge et à l'état d'esprit du garçon. Se mêlent ainsi des moments rigolos et des instants plus tristes, des interrogations, des peurs, des incompréhensions face au monde des adultes. Quant aux répliques, elles fusent.
Autour de Georges gravitent des individus haut-en-couleur croqués comme des personnages de BD ; Lita, la fille de la concierge non scolarisée à cause d'un asthme sévère, passionnée de médecine, le Vidal toujours à portée de main, La méduse, un mystérieux type à lunettes noires et blouson en cuir qui traîne dans le quartier, Monsieur Ali, le libraire renfrogné, Madame Cognet, la professeur de français qui adore les polars et Monsieur Guédon, le professeur d'E.P.S qui vit seul avec son chat, Patrick...
Si Arsène n'est vu qu'à travers le regard de Georges – tellement idéalisée qu'elle devient inaccessible – , les deux professeurs « interviennent » au détour de certaines pages. le lecteur entre alors dans leur tête et perçoit ainsi l'évolution du collégien mais aussi les reflexions des adultes sur leur propre vie.
Un chouette roman pour jeunes adolescents avec un personnage auquel ils peuvent s'identifier. C'est drôle, tendre et intelligent.

Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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