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Critique de Flodopas78


Dans son roman Boussole, Mathias Enard cite plusieurs fois Leopold Weiss, juif autrichien converti à l'Islam sous le nom de Muhammad Asad. Leopold Weiss raconte son expérience spirituelle dans le Chemin vers la Mecque, écrit dans les années 1955-56 et publié en France en 1976, avec une postface de l'auteur. Cette histoire de conversion est fascinante à bien des égards car elle montre que la soif de l'absolu, du divin, est fortement ancrée chez certains individus qui n'ont de cesse qu'ils n'aient trouvé leur « Terre Promise ». Insatisfait, déçu par les valeurs décadentes de l'Occident et son manque d'aspiration spirituelle, le jeune Leonard, reporter en herbe, se rend en Palestine, en 1922, chez son oncle, pour découvrir ce Moyen-Orient qui l'attire. A travers ses voyages comme reporter, il découvre l'Islam et est fasciné par la simplicité, l'accueil et la ferveur religieuse des arabes et leur sens de la communauté. Sa lente découverte de vérités nouvelles pour lui et son adhésion à l'Islam s'insèrent dans le récit de son dernier voyage par l'intérieur de l'Arabie vers la Mecque qui marque la fin de son séjour dans ce pays. Cet homme étonnant a été l'ami d'Ibn Saoud, fondateur de l'Arabie Saoudite, et a participé à la création du Pakistan dont il fut haut fonctionnaire. Cet autobiographie fascinante nous révèle un Islam autre, porté par la ferveur simple des Bédouins, écho d'un monde disparu : « l'Arabie décrite dans les pages qui suivent n'existent plus. Sa solitude et son intégrité se sont effritées sous le jaillissement du pétrole et de l'or attiré par le pétrole. Sa simplicité a disparu et, avec elle, une partie de ce qu'elle avait humainement d'unique. »
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