AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Oliphant


Dès les premières pages d'Un monde formidable, j'ai su que j'aillais beaucoup apprécié ce manga.

Plusieurs histoires d'étudiants nous sont racontées, neuf « programmes » en tout. A travers les vies de ces personnages est donné un aperçu de la société japonaise, notamment au sujet des études supérieures. J'ai trouvé cela très intéressant, car je ne connaissais absolument pas le sujet. Ainsi un lycéen en passe d'entamer des études supérieurs et dont les résultats du concours national ne donne accès à aucunes universités aura le choix de devenir un Baito : c'est le fait d'enchaîner des petits jobs à temps partiel (ce qui est apparemment très courant au Japon). Ou cet étudiant aura le choix de devenir un Rônin : il décide alors de repasser le concours national l'année suivante. S'en suit donc pour lui une année de totale inactivité à étudier à droite, à gauche ou d'entrée en école préparatoire dont le coût est à leurs frais (Yobikô).

Les sujets abordés sont très intéressants : persécutions par les camarades, mort, précarité, instabilité professionnelle, désillusions, insécurité,... A cela, ajoutons que certains des personnages ont un « lien » entre eux, celui de l'école préparatoire où ils se croisent sans se voir ou se connaître.

J'ai trouvé ces histoires réalistes. Ça sonne vrai, ce sont les vraies galères de la vie quotidienne. Ce réalisme est d'ailleurs retrouvé dans les dessins soignés et teintés d'humour, qui se marient très bien aux caractères et vies des personnages. Leurs aventures sont prenantes parfois rigolotes ou touchantes. J'ai particulièrement aimé Toga qui m'a bien amusée.

On comprend rapidement que le « Monde formidable » d'Inio Asano est en fait, pour nos personnages, tout le contraire. Et que, pour tous, il est difficile de tenir encore une journée supplémentaire d'une vie qu'ils aimeraient voir changer de cap.

Même si les neufs histoires sont trop courtes pour s'attacher aux personnages et bien comprendre leurs univers (il y a notamment deux histoires qui sont un peu difficiles à suivre du début à la fin), c'est une lecture plaisante qui donne envie de lire la suite.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}