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Critique de litolff


Piégés par Staline.
Quand, en juin 1946, Staline offre l'amnistie aux Russes émigrés à l'ouest et la possibilité de reconstruire le pays, Vladimir Sandansky, émigré en France, répond avec beaucoup d'autres à cet appel et décide de rejoindre Odessa avec son épouse franco-russe et leurs 7 enfants.
A l'instar de milliers d'autres, il croit en l'Union soviétique qui a largement ouvré pour vaincre le nazisme, il espère une vie meilleure que celle d'apatride pauvre et déchu en France, il a surtout envie de retrouver sa terre natale.
Marina, l'ainée, brillante élève, est alors en passe de rentrer à l'université et de se marier avec Marc. Bien que farouchement opposée à ce projet, Marina ne peut que suivre ses parents car elle est mineure et le devoir filial lui fait repousser toutes les manoeuvres proposées par ses amis plus clairvoyants pour fuir ce qu'elle voit comme une corvée.
Faits comme des rats ! C'est l'expression qui sied à la situation que vivent les Sandansky dès qu'ils passent la frontière soviétique à bord d'un train de nuit. Et le pire pour Marina, le pire, c'est qu'ils se sont mis eux-mêmes dans ce bourbier !
Dès leur arrivée en URSS, la vie des Sandansky vire au cauchemar et ils ne devront leur survie qu'à la ténacité et au courage de Marina.
Voici un roman que j'ai lu pratiquement d'une traite, épouvantée par le sort réservé à ces « retournants » ainsi qu'ont été baptisés tous ces russes blancs et ces français mariés à des russes.
Privés de leurs droits civiques, dépossédés de leurs papiers, séparés de leurs familles, ils font tristement connaissance avec le stalinisme. Certains, héros de la Résistance française, sont expédiés au goulag. Piégés, devenus des parias, ils ne reverront jamais la France.
Basé sur des témoignages exhumés tardivement après la chute du rideau de fer, ce roman fait littéralement froid dans le dos et on tremble et pleure avec Marina son amour et sa liberté perdue.
A lire absolument pour tous ceux qui, comme moi, ont beaucoup aimé le film EST-OUEST de Régis Wargnier !
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