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Critique de Seraphita


Ce livre comprend 3 tomes :
- Prélude à Fondation (roman, 1988)
- L'Aube de Fondation (roman, 1993)
- Fondation (Recueil de nouvelles, 1942 à 1951)

Hari Seldon, héliconien d'origine, est un jeune mathématicien qui a fait une conférence remarquée dans un congrès sur Trantor, la planète, capitale depuis douze mille ans de l'Empire galactique. Il a en effet introduit sa formidable découverte, celle de la psychohistoire, une science capable de modéliser, sinon prédire, l'avenir. Cette découverte suscite un vif intérêt voire une convoitise chez l'empereur Cléon qui convoque Seldon à son palais. Se sentant menacé dans ses recherches, ce dernier va décider de fuir, appuyé par un mystérieux individu rencontré dans un parc, en restant sur Trantor. Seldon est assisté dans sa fuite par Dors Venabili, professeur d'histoire à l'université de Streeling. Aux confins de Trantor, Seldon comprend qu'il a été manipulé…

J'ai bien aimé les 2 premiers tomes, « Prélude à Fondation » et « L'Aube de Fondation », bien qu'il m'ait semblé que le rythme soit assez lent et les rebondissements peu nombreux. J'ai apprécié les pérégrinations de Seldon durant sa fuite et la découverte des différents secteurs de Trantor, avec, à chaque fois, des moeurs et coutumes différentes, comme à Mycogène par exemple. Dans ce cycle, Asimov fait un clin d'oeil à un autre cycle, celui des Robots. J'ai été captivée notamment par un épisode dans lequel le suspens est à son paroxysme : l'égarement de Seldon sur la Couverture. Les événements s'accélèrent à la fin du tome « L'Aube de Fondation ». le projet de créer une première puis seconde Fondation se met en place, alors que Hari Seldon est au crépuscule de son existence. Il indique ainsi à un bibliothécaire de la Bibliothèque Galactique de Trantor : « Je veux créer une grande Encyclopédie qui contiendra tout le savoir indispensable à l'humanité pour se rebâtir au cas où le pire surviendrait – une Encyclopédie galactique, si vous voulez » (p. 634.). Les Encyclopédistes travailleront sur une nouvelle planète, la Fondation : « Nous aurons une Première Fondation constituée de spécialistes des sciences physiques, qui préserveront le savoir de l'humanité et serviront de noyau au second Empire. Et il y aura une Seconde Fondation formée de psychohistoriens – des psychohistoriens mentalistes, des télépathes – capables de travailler en mettant leur esprit en commun » (p. 639.). Voilà dessinée la trame des tomes ultérieurs ; le programme s'avère alléchant. Mais après quelques pages du livre « Fondation », j'ai été vraiment déçue : le rythme est toujours aussi lent, mais surtout le ton est éminemment politique et diplomatique. Asimov nous entraîne dans les tractations politiques de ses mondes, au détriment du projet scientifique initial dont le développement m'aurait davantage intéressée. Je suis malgré tout allée au bout de l'oeuvre, consciente de sa célébrité et de son importance, mais je ne pense pas poursuivre le cycle… La nature de « Fondation », un recueil de nouvelles, explique également ma déception : les diverses parties sont décousues, on saute de longues périodes temporelles, le lecteur doit sans cesse s'adapter à de nouveaux personnages. Bref, si j'ai apprécié les 2 premiers tomes, écrits bien après « Fondation », ce dernier m'a plutôt déplu.
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