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Critique de belette2911


♫ Je suis la femme qui tombe à pic ♪ Je suis la femme qui vient de loin ♪ Et dans ma peau de vengerese, je n'ai jamais peur de rien ♪ (L'homme qui tombe à pic)

La Venin ne s'appelle pas ainsi pour rien. Comme le serpent, elle mord ceux qui s'en sont pris à elle et ont tué sa mère.

Dans ce troisième tome, la voici à l'ombre des derricks (pas du commissaire allemand, hein!) et le Drake que l'on croise dans ces pages est moins classe et gentleman que celui dans la bédé avec Lucky Luke.

Comme d'habitude, Emily, La Venin, a de la chance, elle arrive à assouvir sa vengeance et quand ce n'est pas elle qui tombe à pic, c'est son copain l'Indien qui arrive au bon moment (sans le café et les croissants).

Bon, en ce qui concerne l'action et le rythme, je suis gâtée, je ne m'ennuie pas durant ma lecture, mais pour la profondeur du scénario, il faudra repasser.

Pourtant, il y a matière à faire, avec la ségrégation raciale, le KKK, les Indiens que l'on dépossède de leurs terres, les conditions de travail horrible, la Pinkerton et ses briseurs de grève, les droits de la femme inexistants, le machisme, le patriarcat…

Ces sujets sont soulevés dans l'album, mais de manière légère, sans en approfondir un peu quelques-uns (je ne demande pas que l'on creuse le sujet, juste qu'on l'étoffe un chouia).

Au lieu de perdre du temps dans des flash-back sur l'enfance malheureuse d'Emily qui perd tout son entourage et qui doit reprendre la route souvent, j'aurais préféré que l'on approfondisse un peu plus certains sujets.

La plupart des flash-back n'apportent rien de plus, si ce n'est de bien nous montrer toutes les emmerdes de la vie qui ont forgées le caractère de la Venin (et les emmerdes volaient bien en escadrille, à ce niveau-là, c'est VDM puissance mille).

Certes, le but de la saga est la vengeance d'Emily, pas d'approfondir les pages de l'Histoire des États-Unis, mais un peu de finesse n'aurait pas nuit à la série.

Emily se venge à coup de revolvers ou à coups de pelle (je sais, on fait ce que l'on peut avec ce que l'on a et je ne la blâmerai pas, il le méritait amplement), mais ça reste "grossier" comme technique, primaire, même.

On pourrait lui dire que la mort des coupables ne fait jamais revenir la personne que l'on a aimé et moi, j'ajouterai que ça doit soulager grandement.

Par contre, j'aurais apprécié que l'auteur nous montre une vengeance plus fine, comme de priver tous ces hommes puissants de leurs moteurs essentiels : le fric et le pouvoir ! Qu'ils finissent sur la paille.

Edmond Dantès reste, pour le moment, inégalé en ce qui concerne les vengeances subtiles.

Une importante information que l'on nous donne dans l'album va sans doute rabattre toutes les cartes et maintenant, je me pose bien des questions, tout en comprenant d'autres.

Affaire à suivre !
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