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Critique de cats26


Prospectant pour mes lectures d'été, j'ai été attirée par la référence au célèbre roman de Jane Austen et ai pris le livre par curiosité.

Mal m'en a pris; j'aurai mieux fait de relire l'ouvrage original au lieu de ce succédané insipide.
Encore quelqu'un qui pense qu'on peut faire du Jane Austen en écrivant une romance dans le même cadre, à la même époque et en utilisant les personnages secondaires de l'auteure anglaise.
On trouve également le même genre de péripéties que Jane Austen relaterait mais là, le résultat est bien ennuyeux et creux.

En fait, cela n'est pas désagréable à lire en soi mais c'est quand on compare à l'oeuvre dont Ellizabeth Aston s'est inspirée qu'on trouve ce roman fade et grossier.
Tout d'abord, j'ai trouvé qu'il y avait trop de méchanceté dans les personnages. J'ai le souvenir que Jane Austen est bien plus subtile dans ses portraits; sa critique sociale se fait à fleurets mouchetés et non à boulets rouges.
J'ai aussi le sentiment que les personnages de Aston déclarent leur flamme et leur ressenti trop facilement, trop franchement loin de la réserve attendue à l'époque victorienne et de la part d'Anglais.

Bref, pour moi, ce roman n'est pas flatteur pour l'oeuvre d'Austen, il essaie de suivre à la lettre ce que l'auteure a compris du monde austénien mais l'esprit n'y est pas.
Il y a par exemple, une épidémie de mariage : toutes les femmes se marient ou retrouvent un mari, comme si c'était le seul état possible pour une femme.
Evidemment, dans l'oeuvre originale c'est le cas, mais à l'époque victorienne, c'était le mariage arrangé qui était de rigueur dans les familles bourgeoises et aristocratiques et Jane Austen en mettant en avant les sentiments dans le choix du conjoint faisait preuve de modernité.
Selon moi, de nos jours, cela aurait été de mettre en avant qu'une femme peut être complètement épanouie en restant seule qui garderait cette modernité austénienne.
Cette manie de caser toutes les femmes dans ce roman est d'autant plus discordante que la plupart sont libres et indépendantes (à l'image de lady Sophronia).

En résumé, une série qui profite de l'attrait pour l'oeuvre austénienne pour proposer des histoires romantiques qui sans cela n'auraient que peu d'intérêt.
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