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Critique de Khalya


Le résumé, comme souvent, induit en erreur sur les liens existant entre les protagonistes.
« Elle », ce n'est pas la soeur de l'auteur, mais sa belle-soeur, la femme du frère de son mari. Celle-ci n'est pas seulement enlevée, elle est victime d'une véritable machination.
Quant à l'auteur, elle n'est pas menacée de mort parce qu'elle a parlé, elle est menacée bien avant cela, dès l'assassinat de sa belle-soeur. Pendant des années, d'ailleurs, elle n'a pas parlé, terrorisée par les menaces de son beau-frère et de sa belle-mère ainsi que par l'indifférence de son mari devant tout ceci.
La belle-mère est une vraie actrice qui, bien qu'elle n'en respecte pas les principes, a réussi à se présenter comme une femme très pieuse devant la communauté Sikhe, si bien que celle-ci ne peut pas croire ce dont sa belle-fille l'accuse et la rejette.
D'ailleurs, on se rend compte que cette communauté ne respecte pas les préceptes Sikhs. Même les parents de Sarbjit, qui la soutiennent dans cette épreuve dès lors qu'ils en ont connaissance, n'en respectent pas les préceptes.
En effet, les préceptes de cette religion veut, entre autre, une parfaite égalité entre homme et femme ainsi que le choix de son conjoint par les personnes. Or, les filles sont cantonnées à la cuisine et ne disposent d'aucune liberté contrairement aux garçons, et les mariages sont arrangés par les parents, les futurs époux n'ayant pas leur mot à dire dans l'affaire.
Contrairement à d'autres témoignages, Sarbjit n'est absolument pas rebelle. Elle est l'épouse presque parfaite, se soumettant sans broncher à ce qu'on lui a appris.
Mais elle est aussi très pieuse et pour elle, l'assassinat de sa belle-soeur ne peut pas être autorisé par la religion et c'est à cause de sa religion que sa vie devient un enfer car elle est tiraillée entre sa conscience, dictée par sa foi, et sa peur de sa belle-famille ainsi que les coutumes qu'on lui a enseignées, même si elle les juge contraire à la religion sikhe.
Malgré le rejet de sa communauté, elle va suivre ce que sa foi lui dicte et une fois que sa peur est sous contrôle, rien ne peut l'empêcher d'obtenir justice pour sa belle-soeur.
Clive, l'inspecteur, est d'un grand secours, aussi bien matériel que moral.
Ce qui prouve que les crimes « d'honneur » n'ont rien à voir avec la religion est que les parents de Sarjbit et ceux de sa belle-soeur, qui sont très traditionalistes, s'élèvent immédiatement contre cette action et font tout pour convaincre Sarjbit de parler à la police.
La police d'ailleurs, parlons en, avant que Clive entre en scène, Sarjbit a tenté par deux fois de les prévenir du danger que courrait sa belle-soeur, la famille de la jeune femme signale également sa disparition, mais rien n'est jamais fait. Il suffit que le beau-frère de Sarbjit déclare que sa femme l'a quitté pour que l'enquête soit aussitôt classée. On croit rêver !
Au final, c'est plus d'une quinzaine d'année de sa vie que Sarjbit a perdu auprès de cette famille toxique qui se donne des airs de sainteté en public et méprise ouvertement non seulement la vie d'autrui mais aussi les lois du pays où ils vivent.

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