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EAN : 9782298112146
416 pages
France loisirs (01/04/2016)
4.45/5   10 notes
Résumé :
Résumé: La belle-mère de Sarbjit réunit la famille. Elle regarde autour d'elle avant d'annoncer : « Nous devons nous débarrasser d'elle ». « Elle », c'est la s?ur de l'auteur de ce livre. Sa faute : avoir fui l'homme auquel elle a été mariée de force. Deux semaines plus tard, la jeune femme est enlevée, droguée et étranglée. Froidement assassinée. Personne n'en aurait jamais rien su si Sarbjit n'avait décidé de révéler ce crime d'honneur insupportable. Elle réclame ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le résumé, comme souvent, induit en erreur sur les liens existant entre les protagonistes.
« Elle », ce n'est pas la soeur de l'auteur, mais sa belle-soeur, la femme du frère de son mari. Celle-ci n'est pas seulement enlevée, elle est victime d'une véritable machination.
Quant à l'auteur, elle n'est pas menacée de mort parce qu'elle a parlé, elle est menacée bien avant cela, dès l'assassinat de sa belle-soeur. Pendant des années, d'ailleurs, elle n'a pas parlé, terrorisée par les menaces de son beau-frère et de sa belle-mère ainsi que par l'indifférence de son mari devant tout ceci.
La belle-mère est une vraie actrice qui, bien qu'elle n'en respecte pas les principes, a réussi à se présenter comme une femme très pieuse devant la communauté Sikhe, si bien que celle-ci ne peut pas croire ce dont sa belle-fille l'accuse et la rejette.
D'ailleurs, on se rend compte que cette communauté ne respecte pas les préceptes Sikhs. Même les parents de Sarbjit, qui la soutiennent dans cette épreuve dès lors qu'ils en ont connaissance, n'en respectent pas les préceptes.
En effet, les préceptes de cette religion veut, entre autre, une parfaite égalité entre homme et femme ainsi que le choix de son conjoint par les personnes. Or, les filles sont cantonnées à la cuisine et ne disposent d'aucune liberté contrairement aux garçons, et les mariages sont arrangés par les parents, les futurs époux n'ayant pas leur mot à dire dans l'affaire.
Contrairement à d'autres témoignages, Sarbjit n'est absolument pas rebelle. Elle est l'épouse presque parfaite, se soumettant sans broncher à ce qu'on lui a appris.
Mais elle est aussi très pieuse et pour elle, l'assassinat de sa belle-soeur ne peut pas être autorisé par la religion et c'est à cause de sa religion que sa vie devient un enfer car elle est tiraillée entre sa conscience, dictée par sa foi, et sa peur de sa belle-famille ainsi que les coutumes qu'on lui a enseignées, même si elle les juge contraire à la religion sikhe.
Malgré le rejet de sa communauté, elle va suivre ce que sa foi lui dicte et une fois que sa peur est sous contrôle, rien ne peut l'empêcher d'obtenir justice pour sa belle-soeur.
Clive, l'inspecteur, est d'un grand secours, aussi bien matériel que moral.
Ce qui prouve que les crimes « d'honneur » n'ont rien à voir avec la religion est que les parents de Sarjbit et ceux de sa belle-soeur, qui sont très traditionalistes, s'élèvent immédiatement contre cette action et font tout pour convaincre Sarjbit de parler à la police.
La police d'ailleurs, parlons en, avant que Clive entre en scène, Sarjbit a tenté par deux fois de les prévenir du danger que courrait sa belle-soeur, la famille de la jeune femme signale également sa disparition, mais rien n'est jamais fait. Il suffit que le beau-frère de Sarbjit déclare que sa femme l'a quitté pour que l'enquête soit aussitôt classée. On croit rêver !
Au final, c'est plus d'une quinzaine d'année de sa vie que Sarjbit a perdu auprès de cette famille toxique qui se donne des airs de sainteté en public et méprise ouvertement non seulement la vie d'autrui mais aussi les lois du pays où ils vivent.

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Témoignage sur un crime d'honneur au sein d'une famille d'origine indienne immigrée de la communauté sikh en Angleterre, dans les années 90.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les crimes d’honneur sont un fléau pour la société. Que de jeunes gens soient menacés ou poussés malgré eux à suivre un chemin qu’ils ne souhaitent pas emprunter est une offense à leurs droits fondamentaux. Le meurtre en châtiment d’un manquement aux principes religieux doit toujours être considéré comme une calamité et – à mon avis – comme une priorité pour toute force de police, en quelque endroit du monde. Et cela vaut même en cette époque d’austérité, où tous les services de police sont confrontés à des compressions budgétaires radicales. Le meurtre et tout autre crime grave, ainsi que la protection du public doivent passer avant tout, parce que nous savons que la menace de la découverte et de la condamnation demeure une force de dissuasion puissante pour prévenir ces crimes odieux.
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Les chiens ne font pas des chats, puisque, à peine rentrée à la maison, on m’envoyait me changer dans ma chambre. Pas pour protéger mes chemisiers blancs comme neige, mais pour effacer tout vestige de décadence occidentale. Si j’avais pu me changer avant de pénétrer dans la maison, je suis certaine que mes parents ne m’en auraient pas empêchée.
Après l’enfer de l’école, j’étais plutôt contente de retrouver mes corvées à la cuisine.
Au moins, je les comprends…
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Se convertir au sikhisme tard dans sa vie suppose d’intégrer quantité de concepts, je m’en rends compte. Ce n’est que bien des années plus tard, à l’âge adulte, que j’ai pu voir combien certaines de nos règles peuvent sembler différentes. Un simple nom a bien plus de poids dans cette religion, par exemple. Comme pour tout, c’est un des gourous qui en décide.
À moins que ce gourou ne soit pas une personne.
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Dans notre famille, les femmes n’étaient pas les seules à se couvrir la tête. Mon père, mon grand-père et mes oncles portaient tous des turbans. Historiquement, en Inde, seuls les nobles avaient droit de porter une coiffe aussi ostentatoire.
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Le nom diffère selon les religions, mais quel que soit Son nom, nous prions tous le même Dieu.
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