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Critique de Cigale17


Une semaine ! cette folle aventure se déroule sur une semaine seulement. On comprend très vite de quel commerce s'occupe un certain Mark Price, de Anderson Price Associés, puisque dès le deuxième chapitre, on le trouve sur Skype en conversation avec deux jeunes et jolies polonaises, deux soeurs, auxquelles il propose un travail à Londres. Il allait payer leur billet d'avion, quelqu'un viendrait les chercher à l'aéroport, bref, on s'occupait de tout pour elles. L'image que voient les deux filles à l'écran n'est en rien conforme à la réalité : le luxueux bureau est en fait un décor et il se trouve dans une caravane sur cales, dans un champ. Pour sa part, Jackson Brodie passe la journée avec son fils Nathan (13 ans) et Dido, une vieille chienne labrador, que Julia (son ex) lui laisse en garde parce qu'elle tourne dans une série policière. Côté boulot, pour lui, rien de transcendant : une banale affaire de filature. Penny Trotter a demandé à Jackson de suivre son mari Gary et sa nouvelle conquête Kristy. Mais là n'est pas ce qui nous occupe : il ne s'agit que d'une coïncidence qui prendra tout son sens beaucoup plus tard. Quant au premier chapitre, je l'avais complètement oublié puisqu'il n'a rien à voir avec ce qui suit… Il a fallu que j'attende presque la fin du roman pour m'en souvenir et comprendre ce dont il s'agissait !
***
Dans Trois petits tours et puis reviennent, j'ai trouvé Kate Atkinson égale à elle-même. On part dans une intrigue complexe, mais dans laquelle on ne se perd pas. Petit à petit, l'histoire prend forme, on constate que les personnages ont entre eux certains liens, parfois très ténus, d'autres fois assez proches. Pour Crystal et Tommy, les liens sont terribles quand on considère la jeunesse de Crystal, et pourtant aucun des deux n'en est conscient. Mais c'est là un des tours de force propres à Kate Atkinson : habituellement, quand un auteur annonce une coïncidence, c'est pour que le lecteur accepte plus facilement une invraisemblance. Pas Kate Atkinson : ses coïncidences sont parfaitement acceptables et vraisemblables, à mes yeux en tous cas ! Elle prend cette fois le parti de nous faire vivre certains événements vus par deux protagonistes différents, et c'est très réussi ! Quelques bémols, cependant. Je suis allée vérifier que la traductrice (Sophie Aslanides) était la même que d'habitude. C'est le cas, et pourtant j'ai parfois été dérangée dans ma lecture parce que je ne comprenais pas certains éléments, ce qui n'avait jamais été le cas avant ce roman. Harry (un adolescent particulièrement attachant et fou de théâtre) cherche des surnoms pour une drag-queen (je simplifie, voir p. 117). Il y en a deux que je n'ai pas compris et j'aurais apprécié une traduction ou une explication parce que les autres sont des à-peu-près qui m'ont fait rire. C'est le cas plusieurs fois dans le roman : une plaisanterie que je devine obscène et dont je ne comprends qu'un des termes, des jeux sur des lieux ou des noms de famille, des paroles de chansons, etc. Par ailleurs, je n'avais lu que deux livres de la série des Jackson Brodie, et j'ai été déçue d'apprendre le dénouement de l'un de ceux que je n'ai pas encore eu la joie de découvrir à la fin de celui-ci. J'espère que je ne m'en souviendrai pas… Ces réserves sont bien maigres et je continuerai à lire cette brillante auteure pleine d'humour avec grand plaisir !
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