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Critique de de


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24 janvier 2012
La part des dépenses publiques en France étaient de 55% du Produit Intérieur Brut (PIB) en 1993 et de 53% en 2008. Sur la même période, la dette publique est passée de 45 à 78% du PIB…. Les recettes de l'État s'élevaient à 22,5% du PIB en 1982, elles n'en représentent plus que 15,1%. Les auteur-e-s vont montrer, qu'avant même la crise et les mesures prises « C'est donc le manque de recettes de l'État, et non un emballement des dépenses, qui est une cause essentielle du déficit public et de l'accroissement de la dette publique. »

Vous avez entendu « Dette », mais pourquoi ? Comment ? Au profit de qui ? Voilà une partie des questions traitées dans cet ouvrage. Il convient de lire avec attention les analyses des mécanismes de création de la dette, de son auto développement, la réalité des transferts, fiscalement organisés vers les couches de « contribuables » les plus riches et vers les entreprises et en particulier vers les banques.

Pour ne citer que les interventions étatiques, lors de la crise, et en particulier les aides, sans contrepartie aux banques, expliquent l'accélération de la trajectoire des dettes publiques. « Au niveau de l'Europe, ces aides représentent 599 milliards d'euro de 2008 à 2009, soit 5,4% du PIB. »

Les auteur-e-s soulignent que « La crise d'aujourd'hui doit être comprise comme la crise des solutions apportées à la précédente, lesquelles reposaient sur deux éléments : la compression salariale et la financiarisation. »

Des multiples analyses, bien argumentées, et des pistes de travail, je ne m'attarde que sur l'audit de la dette qui permettrait à la fois de mettre à jour son caractère illégitime et l'intervention citoyenne nécessaire à la construction d'alternative crédible et majoritaire. « de nombreux mouvements sociaux soutiennent la réalisation d'audits (sous contrôle citoyen) afin de déterminer quelles dettes doivent être annulées/répudiées ou renégociées de manière drastique pour cause d'illégitimité, d'illégalité, et/ou ou pour leur caractère odieux. L'audit effectué en Équateur constitue un exemple dont on peut s'inspirer »

Pour le reste, de nombreuse discutions pourraient avoir lieu sur les pistes tracées et sur leurs articulations. Les États ont construit leur dette, ce n'est pas à nous à la payer.

Faisons ici, comme en Équateur et en Islande.
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