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Critique de Goupilpm


Missionné par Ygrane, la Reine des Celtes, pour le Sauveur du peuple Breton, après un long chemin les pas de Lailoken l'on conduit à rencontrer Ambrosius un maître d'écurie fier et martial, ancien noble qui ne désire que la vengeance. Mais il sera tué lors d'une bataille, et c'est en son jeune frère Théodosius que Lailoken/Myrddin, par son don de clairvoyance reconnaît le Champion espéré de tous. Délaissant la prêtrise à laquelle il se destiné, il suit Merlin dans une route semée d'embûches pour continuer le combat amorcé par son aîné.

Même si l'histoire nous entraîne dans l'Autre-Monde ou encore aux portes de l'enfer, elle reste plus classique qu'au tome précédent, même si les démons s'impliquent aux côtés du Furieux pour détruire Lailoken qui s'est rangé du côté des anges, les Seigneurs du feu. le récit se veut plus abordable par le lecteur lambda, l'auteur ayant quelque peu abandonner la cosmogonie fort présente auparavant, tout comme les autres incursions fortement teintées SF et quantique. Malgré cela il lie tout de même un récit connu au mysticisme et à la philosophie pour signifier au travers de cette légende de la tragédie arthurienne l'insignifiance humaine pour les Dieux. Il refuse au héros le simple désir d'être vraiment lui-même le plongeant dans un sentiment d'inconfort et de non quiétude.

L'auteur hausse le niveau de la Geste que l'on connaît en introduisant une convergence entre les deux religions : chrétienne hébraïque et druidique. Si le résultat e manque pas de lyrisme, il s'avère néanmoins surprenant et maladroit dans la transition entre les deux tomes. En effet, après un celtisme affirmé, l'on est plongé trop soudainement dans une conversion de masse. En occupant le coeur de l'intrigue l'amour de quelque nature qu'il soit se révèle envahissant et indigeste, et les messages qu'à voulu faire passer l'auteur n'a pas l'impact voulu.

Les personnages gagnent en profondeur pour certains, mais se révèlent toujours aussi manichéens. le personnage d'Ygrane est toujours aussi figé dans son décorum, elle manque toujours d'humanité alors qu'elle est censée représenter l'évolution d'une culture celte ancestrale vers une culture plus évoluée, moins sectaire pour l'époque. le personnage du récit s'avère être Merlin, Uther est quand à lui trop instrumentaliser par son entourage, et Ygrane artificielle dans son rôle d'épouse amoureuse.

Dans cette version d'Attanasio on n'arrive pas à retrouver les côtés poétiques et épiques qui se dégageaient dans les autres récits du mythe arthurien : les combats sont insuffisamment travaillés pour une Fantasy et le côté merveilleux des Chansons de Geste moyenâgeuses ont quand à elles totalement disparus. le ton donné au récit par l'auteur ne permet pas de les dégager en tout cas de l'ensemble pompeux et de par trop philosophique qu'a donné Attanasio à sa version.

Un deuxième tome tout de même plus facile à lire malgré que l'on soit tenter de sauter certains passages longs et ennuyeux, mais cette version ne parvient pas du tout à nous convaincre. On est bien loin de la magie et de la poésie de Marion Zimmer Bradley.


Lien : http://imaginaire-chronique...
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